Citroën : une année 2022 à oublier

2022 n'aura pas été une bonne année pour Citroën. Loin de là. Sur le marché français, la marque aux chevrons dévisse de 19 % (VP+VU) à 184 998 unités, ce qui représente une part de marché de 9,9 %. Pour rappel, en 2021, Citroën avait écoulé 228 483 véhicules.

Dans les détails, le VP est en chute libre de 19,8 %. 129 883 voitures ont été immatriculées, à comparer aux 161 883 de l'année dernière. La marque n'affiche plus qu'une part de marché de 8,5 %, alors que de l'aveu même de son directeur commerical, Jérôme Gautier, elle devrait se situer naturellement entre 10 et 11 %, une parole reportée lors de la conférence organisée par les agents Citroën en novembre 2022. Même en 2020, année du confinement, Citroën avait écoulé 160 688 unités. 2022 aura donc été la plus mauvaise année depuis que AAA Data communique les chiffres, à savoir 2001.

Avec un tel score, la marque passe de la troisième place, sa position naturelle, à la quatrième. Elle se situe désormais derrière Dacia qui a progressé en 2022 de 4,5 %. Avec 130 855 immatriculations, l'écart n'est certes que 972 voitures, mais il s'avère très symbolique.

La C3, 4e voiture du marché

Tous les modèles voient leurs ventes décliner par rapport à 2021. Le modèle le plus vendu de la marque, la C3, baisse de 9,9 % (58 880 unités). Elle se positionne désormais comme la quatrième offre du marché en France et représente 40 % des ventes VP de la marque.

De son côté, les immatriculations du C5 Aircross, qui ont longtemps permis à Citroën d'avoir le sourire, se sont contractées de 5,7 % (20 653), il est vrai plombées par des problèmes de livraison importants. Alors que le marché du SUV urbains reste relativement dynamique, le C3 Aircross n'arrive pas à tirer son épingle du jeu et perd 25,1 % (19 969). En revanche, la C4 (17 450) confirme sa troisième place sur le marché des berlines du segment C.

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Quant à la nouveauté C5X, malgré toutes ses qualités, elle n'arrive pas à s'imposer sur son segment. Bien que Citroën communique sur sa deuxième place dans l'étroit segment D des berlines et breaks PHEV, elle ne s'est écoulée qu'à 3 337 exemplaires.

Un VU en berne

Côté VU, le bilan n'est pas non plus très rose. Certes, la part de marché de Citroën a progressé de 15,8 %, une belle performance par les temps qui courent, mais si l'on regarde les résultats par le prisme du volume, ce dernier dégringole de 17,2 %. C'est moins que la moyenne du marché (-19,5 %), mais avec 55 115 unités, contre 66 600 en 2021, cela reste toujours compliqué pour la marque. Elle met néanmoins en avant le fait que le Jumpy et le Jumper gagnent en part de marché, avec respectivement 13 744 (+3,9 % de PDM) et 11 325 immatriculations (+3,3 % de PDM).

Toujours dans le détail, en dépit d'une baisse de ses ventes de 24,2 % (15 954), le Berlingo reste la deuxième fourgonnette du marché français, tandis que le ë-Jumpy se positionne sur la première marche du podium des fourgons électriques, mais cela ne représente que 1 960 unités. Avec les ventes des deux autres modèles de la gamme VU électrique, cette performance permet à Citroën d'avancer qu'elle "est la marque en plus forte progression sur le marché des VUL électriques avec une part de marché de 17,7 %, en augmentation 9,2 points par rapport à 2021".

La C4X en sauveuse ?

Parmi ces résultats très mitigés, reste l'Ami qui continue à très bien se porter. En 2022, le cumul des commandes était de 8 203 unités contre 6 650 en 2021, soit une très belle progression de 23 %.

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La C4X qui va arriver dans les semaines à venir va-t-elle redonner un second souffle à Citroën ? Présentée par Citroën comme un modèle à part entière, elle est positionnée dans le segment C, avec ses 4,60 m, entre la C4 (4,36 m) et la C5X (4,80 m). La marque veut en faire une alternative aux berlines et SUV généralistes et voit en elle un produit de conquête, aussi bien sur le canal des particuliers que celui des professionnels.

 Citroën sur le marché français depuis 2001

(source AAA-Data)