Cadillac dépoussière son image
...auprès du public français. La marque américaine souffre d'une image figée, avec des modèles jugés trop imposants et chers. Aujourd'hui, elle veut dépoussiérer cette image et balayer les clichés. Le renouveau de la gamme et l'adaptation de ses modèles au marché français, avec notamment l'arrivée de la BLS, son premier turbo diesel, ajoutés au déploiement de partenariats stratégiques font partie intégrante de cette politique du renouveau. Cadillac parraine la première édition du Deauville International Pro-Am, un tournoi de golf qui se déroule du 6 au 8 avril 2006 sur la côte normande. La manifestation permettra sur 3 parcours de faire jouer ensemble professionnels et amateurs, et Cadillac prête dans ce cadre 12 véhicules. L'opération peut paraître encore trop élitiste au goût de certains, mais Berry Van Gestel, le directeur général de Cadillac France, estime qu'il s'agit d'une opportunité à saisir. "Nous sommes présents à Deauville aujourd'hui, mais nous le serons également au Mans et à Cannes dans quelque temps. Nous souhaitons être visibles avant tout, et pour cela nous allons être présents sur plusieurs manifestations, toutes différentes mais qui suscitent l'intérêt du public". Par ailleurs, le directeur général insiste également sur le fait qu'il y a encore quelques années, aux Etats-Unis, le conducteur moyen d'une Cadillac était âgé de 60 ans. Aujourd'hui, il a diminué de moitié, et la raison est simple : les rappeurs américains, dans leurs clips vidéos, se sont emparés de la marque qui a ainsi vu grandir sa notoriété auprès des plus jeunes. En France, ce n'est pas encore le cas, mais Cadillac a noué un partenariat avec NRJ, la radio dédiée aux 15-25 ans. Quatre véhicules sillonnent les routes de France et distribuent des flyers et autres annonces en fonction de l'actualité musicale internationale.
Mauvaise perception du public
Rouler en Cadillac n'est pas à la portée de toutes les bourses - près de 30 000 euros pour le premier modèle - mais la perception du public est encore très mauvaise lorsqu'il s'agit de donner une estimation d'achat. "Certains pensent qu'il faut débourser jusqu'à 90 000 euros pour acheter une Cadillac", indique le directeur général, "Cela prouve qu'il y a encore beaucoup de travail à faire". Pas question pour Cadillac de se populariser, l'idée n'est pas de devenir la voiture de M. Tout-le-Monde, mais il est plutôt question de bousculer les idées reçues sur les conducteurs de Cadillac, et toucher un public plus jeune, notamment les trentenaires. L'objectif ne serait-il pas de détourner l'attention de ces derniers des modèles qu'ils affectionnent particulièrement chez Audi, BMW ou Mercedes par exemple ?
Muriel Blancheton
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