BMW i4 : électrifier sans dérouter
Sans remonter jusqu’à la 1602 Elektro des Jeux Olympiques de Munich en 1972, BMW peut être considéré comme l’un des pionniers de l’électromobilité avec la petite i3 lancée en 2013. Mais depuis, le temps a passé et la concurrence n’a pas attendu.
Cela étant, si le catalogue de modèles 100 % électriques n’est pas encore très étoffé pour l’heure, BMW reste l’un des leaders sur le marché des hybrides rechargeables, puisque ces véhicules ont représenté 23,1 % des ventes de la filiale française en 2021, soit 10 596 unités. Mais aujourd’hui, l’heure est aux batteries et la marque bavaroise accélère. Après les iX3 et iX, voilà l’i4, une berline très proche de la Série 4 Gran Coupé, dont la nouvelle génération a été lancée, elle aussi, l’automne dernier.
Une recharge jusqu’à 205 kw
Les premiers clients français de l’i4 ont été reçus, le 13 décembre 2021, au siège de BMW France pour prendre livraison de leur berline. Avec celles destinées aux showrooms des concessionnaires, 55 exemplaires de l’i4 ont ainsi été immatriculés à la fin de l’exercice 2021. Les ambitions sont naturellement bien plus hautes pour 2022 avec un objectif de 1 000 unités. Équipé de la toute nouvelle génération du système eDrive, beaucoup plus efficiente et compacte en intégrant le moteur, la transmission et l’électronique de puissance, ce Gran Coupé électrique est aujourd’hui décliné en deux niveaux de puissance.
L’i4 eDrive40, qui est une propulsion, embarque un moteur de 340 ch (250 kW) offrant un couple de 430 Nm. Grâce à la batterie d’une capacité nette de 80,7 kWh, l’autonomie peut atteindre 590 km, selon le cycle WLTP. Un rayon d’action largement suffisant au quotidien. Mais comme pour tous les véhicules électriques, le bémol reste aujourd’hui les points de recharge de haute puissance pour de longs parcours. Si ce dernier est pavé de stations Ionity, il n’y a alors aucun problème, car l’i4 encaisse jusqu’à 205 kW, de quoi passer de 10 à 80 % en 31 min.
La première M électrique
À l’image de la gamme traditionnelle, le label sportif M n’a pas été oublié. L’i4 est même la première M 100 % électrique. Baptisée M50, la berline affiche 544 ch (400 kW) et un couple gargantuesque de 795 Nm grâce à deux moteurs placés sur chacun des trains (190 kW à l’avant et 230 kW à l’arrière). De quoi abattre le 0 à 100 km/h en 3,9 s. La batterie et la capacité de charge sont identiques à celles de l’eDrive40, donc avec une consommation en kilowattheures supérieure, l’autonomie baisse légèrement, à 520 km.
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Quel que soit le modèle choisi, le conducteur retrouvera les derniers raffinements en termes d’Adas, avec 40 systèmes, et de connectivité avec le BMW OS 8.0 qui ouvre de nouvelles possibilités. Mais contrairement à l’iX où il y a une vraie rupture, l’ambiance intérieure de l’i4, à l’exception du large écran sur la planche de bord, reste très proche de celle de ses cousines thermiques. Un constat également valable derrière le volant, où l’i4 n’est finalement pas aussi éloignée d’une Série 4 qu’un iX peut l’être d’un X5.
BMW privilégie donc une transition plus douce sur les modèles historiques, en offrant une version 100 % électrique qui ne balaie pas tous les repères. D’ailleurs, cette logique va se poursuivre dans les mois à venir avec la nouvelle Série 7, dont la production dans l’usine de Dingolfing va débuter en juillet 2022, qui intégrera une i7 dans sa gamme.
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