Aliapur en vitesse de croisière
...a collecté plus de 294 000 tonnes de pneumatiques usagés, soit environ 140 000 collectes effectuées sur les 41 983 sites identifiés (des ateliers de réparation pour la plupart). Cela équivaut à 41 millions de pneumatiques. Le coût d'un pneumatique VL collecté a été diminué en 2008 pour atteindre 1,6 e (contre 1,75 e en 2007). Ce montant comprend le recyclage et la valorisation du produit. C'est la quatrième baisse consécutive en 4 ans. Au total, le coût de la collecte a diminué de 27 %. Eric Fabiew, le directeur général d'Aliapur, estime encore possible de rabaisser ce prix à 1,5 e l'unité en 2009, voire même 1,3 e d'ici 4 ans. L'organisme indique que le montant initial prévu (283 000 tonnes) a été très vite dépassé. L'objectif a atteint 103,6 %. Pour Eric Fabiew, un grand nombre de producteurs ne respectent pas leurs engagements en matière de collecte. "Sur les 3 000 recensés, 2 000 n'assument pas leurs obligations dans ce domaine. Pour rappel, ces derniers (fabricants, importateurs…) sont tenus de collecter ou de faire collecter, chaque année, à leurs frais, dans la limite des tonnages qu'ils ont eux-mêmes mis sur le marché national l'année précédente, les pneumatiques usagés que les distributeurs ou détenteurs tiennent à leur disposition. Ces producteurs sont, en outre, tenus de valoriser ou détruire les pneumatiques usagés ainsi collectés ou ceux utilisés pour leur propre compte." Ajouté à cela le phénomène de la vente en ligne (2 millions vendus en 2007 selon le directeur général), "il y a un réel travail à effectuer pour convaincre les sites d'adhérer à la contribution environnementale en incluant ce coût dans leurs tarifs". Aliapur a encore de beaux jours…
Les imports bientôt pris en compte
Par ailleurs, la filière de valorisation est au cœur de l'actualité avec la récente signature de l'accord-cadre inter professionnel sur la collecte des stocks de pneumatiques orphelins (JA 1038). Une dernière réunion au Medad, ministère de l'Ecologie, de l'Energie et du Développement Durables, la semaine dernière a défini plus précisément les éléments qui constitueront l'association et ses statuts. Si Eric Fabiew se satisfait de l'élan communautaire qui a permis de prendre à bras-le-corps la problématique des stocks orphelins, il regrette le refus de certaines enseignes de ne pas faire partie de l'association (Point S et Profile Plus notamment). Les imports, point d'achoppement de ces dernières car non pris en compte dans l'accord - ils représentent 2 à 3 millions d'unités - constituent l'un des prochains sujets de l'association.
Photo : Répartition de la collecte et du traitement des flux de pneumatiques usagés par filières en 2007.
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