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Alfa Romeo Tonale PHEV : prise de croissance

Publié le 9 mars 2023

Par Christophe Jaussaud
4 min de lecture
Avec l’arrivée de l’hybride rechargeable Q4, le Tonale prend une nouvelle dimension. Alfa Romeo France compte encore doubler ses ventes cette année grâce à cette variante qui pourrait représenter 50 % des immatriculations du modèle.
Alfa romeo tonale PHEV
Le Tonale devrait représenter 80 % des ventes d’Alfa Romeo en France en 2023. ©N.Zwickel/Alfa Romeo

Il est incontestable que l’arrivée du Tonale a fait un bien fou à Alfa Romeo. En effet, en France, grâce aux unités 1 788 du nouveau SUV compact, la marque a doublé ses immatricula­tions en 2022, en totalisant 3 090 unités (+ 100,5 %). La croissance est encore plus forte en ce début d’année avec + 240,3 % de volume en janvier et un Tonale qui représente 93 % des livraisons.

 

De quoi faire naître de nouvelles ambitions pour 2023 avec un Tonale en année pleine et l’arrivée de la version hybride rechargeable depuis février. "Cette année, nous voulons en­core plus que doubler nos ventes. Nous visons environ 7 000 immatriculations, précise Valéry Jeulin, directeur marke­ting d’Alfa Romeo France, dont 80 % de Tonale."

 

Les Stelvio et Giulia vont res­ter dans l’ombre, malgré leur restylage annoncé, car leur plateforme ne peut accueillir d’électrification, les laissant ainsi avec un niveau de CO2 qui les rend fiscalement assez largement hors-jeu malgré leurs qualités.

 

Plus de 50 % des ventes en BtoB

 

Bien que le SUV produit à Naples par­tage de nombreux éléments avec le Jeep Compass, Vincent Devos, responsable produit segments B et C au siège d’Alfa Romeo, n’a pas manqué de souligner certains des changements apportés au Tonale.

 

"Nous avons modifié la largeur des voies, les points d’ancrage hauts de la suspension avant ou encore ajouté des renforts de structure pour plus de rigidité", énumère‑t‑il. Le directeur de la marque, Jean‑Philippe Imparato, avait également demandé des modi­fications en fin de développement du PHEV, comme une batterie à la capaci­té augmentée et un réservoir à carburant plus grand.

 

©N.Zwickel/Alfa Romeo

 

Cette variante, qui pourrait représenter près de la moitié des ventes du modèle en France, devrait séduire les professionnels qui, jusqu’ici, repré­sentent 52 % des ventes du Tonale. Ils pourront notamment être séduits par la consommation homologuée com­prise entre 1,1 l et 1,4 l, soit des émis­sions de CO2 variant de 26 à 33 g/km.

 

Pour arriver à ce résultat, le construc­teur a marié un bloc thermique de 1 332 cm3 de 180 ch et une machine électrique, sur le train arrière, dévelop­pant 90 kW (122 ch). Le Tonale affiche ainsi une puissance cumulée de 280 ch, mais surtout devient quatre roues mo­trices. Quant à l’autonomie électrique, elle est annoncée à 69 km selon le cycle mixte WLTP, et même à 82 km en ville, grâce à une batterie de 15,5 kWh. Un accu qui représente 125 des quelque 220 kg pris par le modèle qui culmine à plus de 1 800 kg.

 

Bientôt de retour sur le segment B ?

 

Le Tonale PHEV affiche donc une belle efficience, mais manque parfois d’agré­ment. Si les transitions entre les éner­gies sont fluides, la gestion de la boîte reste perfectible, notamment en mode normal du DNA. Quant à la direction, elle demeure très légère, comme sur les autres versions. Rien de rédhibitoire toutefois.

 

A lire aussi : Jean-Philippe Imparato, Alfa Romeo : "Un plan produits très clair pour les prochaines années"

 

Alfa Romeo franchit donc une nouvelle étape dans sa reconquête et son électrification. Les choses vont en­core s’accélérer en 2024 avec un modèle 100 % électrique, qui aura aussi des ver­sions thermiques, sans doute sur le seg­ment B. Puis, en 2025, arrivera le pre­mier modèle exclusivement électrique sur la plateforme Stellantis STLA large.

 

©N.Zwickel/Alfa Romeo

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