Alfa Romeo débaptise le Milano !

(Mis à jour à 20h09)

Dévoilé en grande pompe à Milan le 10 avril 2024, l'Alfa Romeo Milano n'est déjà plus qu'un souvenir. Pas le SUV mais son nom.

En effet, Carlos Tavares, directeur général de Stellantis, a annoncé, le 15 avril 2024, qu'il serait finalement baptisé Junior.

Un changement de nom justifié par de nombreuses polémiques en Italie, car ce SUV du segment B, portant le nom de la capitale lombarde, sera fabriqué en Pologne, dans l'usine de Tychy.

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Alors Junior est déjà une appellation connue dans l’univers Alfa Romeo, il y avait eu la 1300 GT Junior en 1966. Avant la révélation du petit SUV ce nom de Junior avait déjà été évoqué. Il semble donc que le constructeur active le plan B. Un changement qui va sans doute perturber le lancement du modèle et coûter de l'argent à la marque.

La marque explique ce changement : "un fonctionnaire du gouvernement italien a déclaré que l'utilisation du nom "Milano", choisi par la marque pour sa nouvelle compacte sportive tout juste dévoilée au public, est contraire à la loi."

Une loi de 2003 mise en avant par le ministre italien de l'Industrie, Adolfo Urso, qui a fait valoir qu'une voiture produite en Pologne ne pouvait porter le nom d'une ville italienne.

"Nous avons été prévenu que le nom de Milano n'était pas approprié car cette voiture est assemblée en Pologne, même si elle a été conçue à Turin. Mais nous sommes des passionnés et nous ne souhaitons pas d'affrontements. Dans un signe d'apaisement et compréhension, nous avons décidé de l'appeler Junior", a indiqué Carlos Tavares, lors d'une rencontre avec la presse sur le site de Trémery en Moselle.

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"Nous avons décidé de changer de nom, même si nous savons n’y être pas tenus, parce que nous voulons préserver l'émotion positive que nos produits ont toujours suscitée et éviter tout type de controverse. L'attention portée ces jours-ci à notre nouvelle sportive compacte est unique, avec un nombre sans précédent d'accès au configurateur en ligne, au point que le site web est tombé en panne pendant quelques heures" explique Jean-Philippe Imparato, le patron de la marque.

Dans tous les cas, cette situation illustre encore parfaitement les tensions entre le gouvernement italien et Stellantis.

L'Italie a réagi en faisant part de sa "grande satisfaction" après avoir souligné auprès de Stellantis que "ces pratiques risquaient à terme de nuire à la production sur le territoire italien", selon des sources gouvernementales citées par l'agence Ansa.