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2022 : une année historique pour Hyundai France

Publié le 24 janvier 2023

Par Christophe Bourgeois
5 min de lecture
Avec 3,1 % de parts de marché, Hyundai signe sa meilleure performance sur le marché français depuis son arrivée au milieu des années 90. Elle devient la huitième marque la plus vendue.
En France, le Tucson est le modèle le plus vendu de Hyundai. (© Clément Choulot)

Il est loin le temps où Hyundai avait pour ambition d'atteindre les 1 % de part de marché. Aujourd'hui, la marque coréenne poursuit son développement sur le marché européen avec une progression des ventes de 4,1 % sur l'année 2022, alors que le marché général est en baisse de 7,8 %.

 

Avec 47 106 immatriculations, elle affiche désormais 3,1 % de pénétration (+0,4 %) et se positionne à la huitième place toutes marques confondues, gagnant deux places par rapport à l'année dernière. Il s'agit de son meilleur résultat depuis son lancement en France, au milieu des années 90.

 

La bonne santé de la marque s'explique par une gamme très large. "Nous observons que le marché se focalise sur les hybrides et les électriques, au détriment des thermiques et des hybrides rechargeables, observe Lionel French-Keogh, président de Hyundai France. Certains de nos concurrents ont développé tels ou tels types de technologie alors que nous avons fait le choix de proposer toutes les technologies disponibles, à savoir le thermique essence, l'hybride simple, l'hybride rechargeable ou l'électrique."

De bonnes ventes aux particuliers

 

Dans le détail, le Tucson et le Kona s'inscrivent dans le top 5 des ventes du segment des C-SUV pour le premier et le top 10 du segment B-SUV pour le second. Avec près de 18 000 immatriculations en 2022 dont 8 820 en version hybride, le Tucson reste le modèle Hyundai le plus diffusé en France. Kona lui emboîte le pas avec un total de 12 700 immatriculations en 2022 dont la moitié en 100 % électrique.

 

Résultat, le taux de rétention, ou de fidélité, à la marque explose. Il est en effet passé de 39 % en 2019 à 62 % l'année dernière alors que "la moyenne sur le marché français est de 58 %", constate-t-il.

 

En outre, "Nous avons priorisé les ventes saines ce qui nous a permis d'être performant", met en avant le dirigeant. Hyundai a en effet privilégié les ventes sur les canaux les plus vertueux, celui des particuliers et celui des professionnels. Le premier représente 57 % des ventes, en progression de 20 %. "Notre part de marché sur ce canal est passé de 3,8 % à 3,1 % en 2021", précise-t-il.

 

Dixième place chez les professionnels

 

Le marché des professionnels couvre 26 % des ventes de la marque, soit 12 126 immatriculations. Cela représente sur ce segment une part de marché de 2,7 %, en progression de 14,2 %, dans un marché en baisse de 7 %. "En 2018, nous étions la 22e marque sur ce créneau, nous sommes passés en 2022 à la dixième place", poursuit-il. Hyundai a également mis en avant la bonne performance de sa captive, Hyundai Capital, lancé en partenariat avec la Société Générale au début de l'année dernière. "Elle affiche une pénétration de 49 %, ce à quoi il faut ajouter les 3000 commandes en LLD sous le label Hyundai Leasing", précise Lionel French-Keogh.

 

Toujours au rayon des bonnes nouvelles, Hyundai note une progression de son chiffres d'affaires de pièces détachées de 18 %, alors que l'inflation des pièces a été en moyenne de 3 % et que celui des accessoires a progressé de 11 %.

Rentabilité à 2 %

 

Sur le sujet de la distribution, le réseau Hyundai est stable depuis plusieurs années. Il est aujourd'hui composé de 201 sites et affichera une belle rentabilité pour l'année écoulée. Elle passera en effet de 1,7 % à 2 %. Concernant l'évolution des contrats qui agite la profession, Lionel Frenck Keogh a été très clair : "Nous conservons le statut de concessionnaire". La marque croit beaucoup en son réseau, mais lui demande une plus forte expertise, en s'appuyant sur la formation via Hyundai Academy.

 

La nouvelle génération du Kona sera disponible cette année.

 

Pour 2023, Hyundai vise une part de marché similaire, voire supérieure dans un marché hautement instable. La marque assure disposer d'un portefeuille de 20 000 voitures, avec une marge d'erreur liée aux annulations d'environ 10 %. Pour y arriver, elle disposera de la nouvelle Ioniq 6, ainsi que des nouvelles générations du Sante Fe et du Kona. "Nous visons une part de marché sur ce modèle, qui sera disponible dans un premier temps en hybride non rechargeable, puis dans le dernier semestre en électrique, équivalente à celle du Tucson", précise Lionel French-Keogh. L'arrivée de ces nouveaux modèles sera accompagné du restylage de la quasi intégralité de la gamme, à savoir, i10, i20, i30, Tucson et Bayon.

 

2023 sera également l'occasion de déployer une plateforme en ligne pour la vente de véhicules d'occasion Hyundai Promise ainsi qu'une offre d'abonnement pour la maintenance dans un premier temps, puis l'assurance et l'assistance un peu plus tard, appelée Services Hyundai. Enfin, la marque va poursuivre le développement de la vente en ligne, "en partenariat avec le réseau" avec la plateforme Cl!ck to Buy, développé pour le lancement du Ioniq 6.

 

A lire aussi : Hyundai vise 7 % du marché mondial des électriques en 2030

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