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Marché flottes : le contrecoup WLTP

Publié le 2 octobre 2018

Par Damien Chalon
3 min de lecture
Les immatriculations de véhicules en entreprises ont accusé le coup en septembre 2018 après un été record. Cette baisse, qui s’établit à 11,8 %, coïncide avec l’entrée en vigueur du cycle d’homologation WLTP au début du mois.

 

La chute était prévisible. Après un mois d’août euphorique, le marché des flottes a dégringolé de 11,8 % en septembre. Les immatriculations de voitures particulières et d’utilitaires légers se sont élevées à 59 805 unités, contre 67 808 l’an passé. Cette contre-performance coïncide avec l’entrée en vigueur au 1er septembre du cycle d’homologation WLTP.

 

La secousse est surtout brutale du côté des voitures particulières. Celles-ci sont directement concernées par ce changement de réglementation qui modifie les rejets de CO2 théoriques des véhicules. Les immatriculations reculent de 17,9 %, à 33 011 unités. On note toutefois de fortes disparités entre les énergies. Le diesel s’effondre de 30,8 %, à 21 194 unités. Il ne représente plus que 64,2 % du marché, contre plus de 76 % l’an dernier. Un déclin dont profitent pleinement les autres solutions, notamment l’essence qui pointe en septembre à 8 909 immatriculations (+41,4 %). Sa part de marché sur le mois est de 27 %, contre 15,7 % en septembre 2017. L’hybride affiche de son côté 1 912 unités (+25,2 %) et l’électrique 960 unités (+46,6 %).

 

Peugeot leader en septembre

 

On note également que toutes les marques n’ont pas été impactées de la même manière par l’entrée en vigueur du cycle WLTP. Leader du marché en septembre 2017 avec 11 317 immatriculations, Renault a décroché de 20,7 % (8 973 unités). La marque au losange est devancée cette année par Peugeot qui s’est maintenue au niveau de l’an dernier (9 108 unités). La troisième marche du podium revient à Citroën avec 2 747 immatriculations (-19,5 %).

 

Parmi les marques importées, seules Toyota (1 282 unités, +29,6 %), Volvo (584 unités, +26,4 %), Hyundai (237 unités, +46,3 %), DS (356 unités, +44,1 %) et Seat (228 unités, +34,1 %) tirent leur épingle du jeu. Les autres acteurs sont à la peine, à l’image de Volkswagen (1 479 unités, -45,2 %), de BMW (1 389 unités, -18,3 %), de Ford (970 unités, -28,4 %), d’Audi (553 unités, -70,3 %) ou de Nissan (301 unités, -64,1 %).

 

Au final, ce mois de septembre perturbé sur le marché des voitures particulières a quelque peu entamé le matelas constitué depuis janvier. Les immatriculations de VP s’élèvent à 352 449 unités en 2018, un total dont la hausse n’est plus que de 7,1 %. Elle était de plus de 10 % à fin août. Au niveau des énergies, le diesel demeure largement majoritaire avec 244 545 unités, mais il décline de 3,7 %. Avec 83 216 unités, l’essence monte en puissance de près de 54 %. L’électrique (6 136 unités, +35,5 %) et l’hybride (18 390 unités, +52,6 %) sont également sur une bonne dynamique.

 

Les VUL en petite forme

 

Non concernés par le cycle WLTP, les véhicules utilitaires légers ont eux aussi achevé le mois de septembre dans le rouge. Les immatriculations reculent de 2,8 %, à 26 794 unités. Là aussi le diesel est en difficulté puisqu’il recule de 5,1 % sur le mois écoulé (24 545 unités). Il reste néanmoins ultra dominant. L’électrique (768 unités) et l’essence (1 293 unités) peinent à émerger. Depuis janvier, le marché des VUL affiche une timide progression de 2,3 %, à 247 122 unités. Le diesel représente à lui seul 94 % des immatriculations.

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