Bosch : "Le diesel a un avenir"
"Le diesel a de l’avenir. Nous voulons aujourd’hui mettre un terme une fois pour toutes au débat sur la fin du diesel ", a affirmé Volkmar Denner, PDG de Bosch. Pourtant, depuis novembre 2015 et le début du dieselgate, les ventes des modèles propulsés à l'huile lourde n'en finissent plus de reculer.
Afin que le diesel ne se retrouve pas banni, le premier équipementier du monde, très présent dans le diesel, a dévoilé un prototype équipé de technologies existantes mais retravaillées. Il affirme pouvoir ainsi "diminuer drastiquement" les émissions de ces moteurs grâce à une évolution "majeure".
Dans les faits, Bosch a travaillé sur un nouveau catalyseur, plus proche du moteur, et sur un logiciel plus efficient dans la gestion des températures. Selon lui, les moteurs testés "respectent les normes environnementales actuelles et futures" et n'émettent que 13 mg/km de NOx lors d'un test en conditions réelles, contre 168 mg/km autorisés aujourd'hui. Et rappelons qu'en 2020 le seuil sera ramené à 120 mg/km.
Les chiffres avancés par Bosch paraissent "crédibles", a affirmé à l'AFP Uwe Wagner, spécialiste de l'ingénierie des moteurs à l'institut technologique de Karlsruhe, même s'il souligne qu'il s'agit "de technologies existantes qui ont été améliorées" et non d'une "révolution". Bosch l'affirme d'ailleurs et précise également dans un communiqué : "Le nouveau système diesel Bosch est basé sur des composants déjà disponibles sur le marché. Cette nouvelle technologie est à la disposition des clients dès maintenant et peut être intégrée dans les projets de production."
Cette évolution sera-t-elle suffisante pour relancer le diesel ? Difficile à dire aujourd'hui mais Volkmar Denner est clair : "Nous continuons de penser que le diesel jouera un rôle important dans le mix-énergie de la mobilité de demain. D’ici à ce que l’électromobilité devienne un marché de masse, nous aurons besoin d’un moteur à combustion d’une grande efficacité."