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Le gouvernement français cible 70 000 véhicules en autopartage d’ici 2031

Publié le 8 décembre 2025

Par Jean-Baptiste Kapela
3 min de lecture
Le gouvernement dévoile une série de mesures destinées à rendre la mobilité partagée plus simple, plus visible et accessible à tous dans l'Hexagone. Son objectif est de multiplier par cinq le nombre de véhicules en autopartage d’ici 2031.
Autopartage Citiz
La mise à disposition de 70 000 véhicules en autopartage pourrait permettre de réduire les émissions de gaz à effet de serre d’un million de tonnes par rapport à 2023. ©AdobeStock-OceanProd

L’autopartage figure parmi les solutions privilégiées par le gouvernement pour décarboner la mobilité. En ce sens, le ministre des Transports Philippe Tabarot a proposé, jeudi 4 décembre 2025, quatre axes de travail pour développer les services de mise en commun de véhicules ou de voitures en libre-service pour de courtes durées au profit d'abonnés. Ainsi, un nouvel objectif a été fixé : atteindre 70 000 véhicules en autopartage d'ici 2031, contre moins de 14 000 en 2025.

 

Il compte notamment simplifier l'inscription, qui devrait passer "de trois jours à trois minutes", grâce à "un identifiant unique et un paiement intégré". Le gouvernement s'est aussi engagé à "faciliter le déploiement des stations d'autopartage en accompagnant les collectivités concernées, notamment sur les aspects réglementaires", ainsi qu’à intégrer l'autopartage dans les calculateurs d'itinéraires pour le rendre "plus visible".

 

 

Enfin, une expérimentation sera lancée en 2026 avec l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe), afin de mettre en autopartage des flottes de voitures professionnelles, "d’abord pour des usages ouverts aux salariés, puis pour le grand public", a indiqué Philippe Tabarot dans un discours vidéo transmis à l’AFP et diffusé lors de la 3ᵉ édition de la Journée nationale de l’autopartage à Montpellier.

 

Trois formes d’autopartage

 

Au total, le concept d'autopartage revêt trois formes différentes : des véhicules d’entreprises partagés entre les employés, y compris le soir ou le week-end ; des véhicules en libre-service 24 h/24, pour quelques heures ou quelques jours via des acteurs publics ou privés en contrat avec une collectivité ; et enfin des véhicules partagés entre particuliers via des plateformes jouant le rôle de tiers de confiance.

 

Selon le baromètre national 2025 publié en juin par l’Association des acteurs de l’autopartage, plus d’un million de Français étaient inscrits à un service au 1ᵉʳ janvier 2025 (+11,5 % par rapport au 1ᵉʳ janvier 2024), et 13 862 voitures étaient proposées en France (+3,7 %) dans ce cadre. C’est trois fois moins qu’en Allemagne, qui comptait 45 400 véhicules au 1ᵉʳ janvier 2025. "Un véhicule en autopartage remplace cinq à huit véhicules particuliers, libère une à trois places de stationnement en voirie et constitue un complément utile au transport collectif ", a déclaré Philippe Tabarot citant les résultats d’une étude menée par l’Ademe.

 

 

Selon les calculs de l’association, la mise à disposition de 70 000 véhicules en autopartage pourrait permettre de réduire les émissions de gaz à effet de serre d’un million de tonnes par rapport à 2023. "Nous ne faisons pas du tout le même métier que les loueurs de voitures, notre métier c’est de contribuer à réduire la place et l’usage de la voiture", a souligné Jean-François Virot-Daub, porte-parole du réseau Citiz, auprès de l’AFP, en se félicitant des annonces du gouvernement. (Avec AFP)

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