Des relocalisations en contrepartie des aides de l'Etat ?
"Je pense que l'industrie automobile française a trop délocalisé, elle doit pouvoir relocaliser certaines productions", a déclaré Bruno Le Maire, ministre de l'Economie, sur BFM Business lundi 11 mai 2020. "Si on dit aux constructeurs automobiles "nous sommes prêts à vous aider, nous sommes prêts à améliorer par exemple les primes à la conversion, nous sommes prêts à regarder ce qui peut améliorer votre compétitivité sur les sites de production français", la contrepartie ça doit être "quelle relocalisation est-ce que vous envisagez ?"", a estimé le ministre.
"Nous sommes prêts à participer à la filière batterie électrique et l'Etat met beaucoup d'argent public sur la table", a également indiqué Bruno Le Maire. "En contrepartie, il faut aussi que les constructeurs automobiles s'engagent à dire "telle catégorie de véhicule (...) nous allons la relocaliser en France"". "C'est comme ça que nous allons arriver à construire une industrie automobile plus forte", a-t-il affirmé.
Pour repartir de l'avant, l'industrie automobile française devra également prendre des mesures en faveur de la "transition écologique" et "gagner en compétitivité", selon lui. Après la crise financière de 2008, la France, longtemps deuxième producteur automobile en Europe, a chuté au cinquième rang, victime de la concurrence étrangère mais aussi des délocalisations à l'étranger des productions françaises. Deux des modèles phare de la production nationale, les citadines Peugeot 208 et Renault Clio, ne sont ainsi plus produits en France. Et le solde commercial français des produits automobiles est déficitaire depuis 2008. (avec AFP)
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