Vers la fermeture de Ford Blanquefort
Fin janvier, l'administration française avait refusé le PSE de Ford laissant ainsi une vingtaine de jours supplémentaires à Punch-Powerglide pour ajuster son offre de reprise. Le potentiel repreneur belge s'est exécuté, le 18 février dernier, mais Ford a annoncé quelques jours plus tard qu'il refusait une nouvelle fois le projet. La fermeture, prévue pour fin août 2019, semble désormais inéluctable. Contacté par l'agence Reuters, le service de communication de Ford a dit n’avoir "aucun commentaire" à faire.
"Sans surprise, Ford a rejeté le dernier projet de reprise proposé par Punch. Nous n’avons pas plus de précisions sur la façon dont cela s’est passé, on suppose que Ford a été expéditif et aussi peu coopératif qu’auparavant", déplore dans un communiqué le syndicat CGT de l’usine. "Conséquence immédiate, l’hypothèse d’une reprise par Punch s’écroule officiellement et même assez lamentablement."
Le syndicat pense que Ford va annoncer rapidement la fermeture de l’usine et que la Direccte (Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi) va homologuer le PSE "qui est exactement le même que celui qui avait été refusé et rétorqué. C’est grotesque. Il suffit donc à Ford d’insister pour gagner enfin, par le passage en force de son PSE". Notons toutefois que le PSE retoqué le 29 janvier dernier par la Direccte l'avait été pour des raisons de procédure. Cela étant, l'organisme a maintenant jusqu'au 4 mars pour l'homologuer ou pas.
"Alain Juppé, maire de Bordeaux, président de Bordeaux Métropole, vient d’apprendre le rejet définitif par Ford Europe du dernier projet de reprise de FAI (Ford Aquitaine Industries) présenté par Punch, alors même que ce projet aurait permis d’assurer le maintien du plus grand nombre d’emplois possibles et l’espoir d’une pérennisation du site industriel de Blanquefort, avec des perspectives de développement dans l’avenir", peut-on lire dans un communiqué de la Ville et de la Métropole.
Le groupe belge, seul candidat à la reprise de cette usine comptant 850 salariés, avait présenté un dernier plan de reprise lundi 18 février au soir après avoir essuyé plusieurs refus de la part du constructeur automobile américain. Et ce, malgré le soutien du gouvernement français et l’accord de la majorité des syndicats qui y voyaient la possibilité de sauver environ 400 emplois.
L'espoir est donc mince mais une réunion est encore prévue le lundi 4 mars au ministère de l'Economie. Les syndicats espèrent encore qu’une solution originale sera trouvée pour sauver ce qui peut l’être dans ce dossier.
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