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Constructeurs

Tesla réduit la voilure

Publié le 13 juin 2018

Par Christophe Jaussaud
2 min de lecture
Elon Musk vient d'annoncer une réorganisation "difficile mais nécessaire" qui devrait conduire la marque à supprimer environ 4 000 postes, soit 9 % de ses effectifs. Le président a toutefois précisé que la production n'est pas concernée.

 

Année compliquée pour Tesla. En effet, après des problèmes de production de la Model 3, les accidents de Model S, les passes d'armes entre Elon Musk et les analystes, aujourd'hui la compagnie vient d'annoncer une réorganisation qui sera synonyme de près de 4 000 postes supprimés, soit 9 % des effectifs.

 

Au 31 décembre 2017, Tesla employait 37 543 salariés à temps plein, selon son rapport financier annuel. Ses effectifs évoluent beaucoup en fonction de ses montées en cadences et ont ainsi augmenté d'environ 15 % depuis le début de l'année, selon un porte-parole, ce qui porte à près de 4 000 personnes le nombre d'employés qui vont devoir quitter l'entreprise.

 

Cette réorganisation, "difficile mais nécessaire" selon les mots d'Elon Musk, ne va pas affecter la production du Model 3, le véhicule censé transformer l'entreprise en groupe automobile de masse. "Ces suppressions (d'emplois) sont entièrement effectuées dans les personnels administratifs ; aucun employé de la production n'est concerné. Donc, ceci n'affectera pas notre capacité à atteindre nos objectifs de production dans les prochains mois", a assuré M. Musk dans un document adressé aux salariés diffusé ensuite sur son compte Twitter.

 

Tesla a confirmé la semaine dernière viser l'objectif de 5 000 Model 3 fabriquées par semaine d'ici fin juin, estimant avoir résolu les problèmes de goulot d'étranglement ayant contrecarré ses projets initiaux. Rappelons que la Model 3 a enregistrée 450 000 commandes nettes à fin mars.

 

"Tesla a grandi et évolué rapidement lors des dernières années, ce qui s'est traduit par des doublons dans certains rôles et fonctions", explique encore Elon Musk. Si ces doublons "faisaient sens par le passé, ils sont difficiles à justifier aujourd'hui". Et de poursuivre : "Etant donné que Tesla n'a jamais dégagé un bénéfice annuel en presque quinze ans d'existence, les profits ne sont pas évidemment ce qui nous motive. Ce qui nous motive, c'est notre mission d'accélérer la transition du monde vers une énergie propre et durable, mais nous n'y parviendrons pas si nous ne pouvons démontrer que nous pouvons être rentables à terme." Elon Musk envisage toujours d'afficher ses premiers bénéfices avec Tesla au second semestre. Ce serait une première depuis la création de la marque en 2003. (Avec AFP)

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