Privées de bonus, les entreprises boudent l’électrique
La trajectoire ascendante est brisée. Les professionnels ont clairement levé le pied sur l’électrique. Pour le deuxième mois consécutif, les immatriculations de voitures particulières (VP) et d’utilitaires légers (VUL) à batterie reculent sur le marché des flottes (loueurs longue durée, entreprises et administrations) en France, selon AAA Data.
Les VUL électriques en chute libre
En juin 2024, le déclin est de 23,6 %, VP et VUL confondus, portant le nombre de modèles électriques mis à la route à 8 483. Pour les VP, le déficit par rapport à juin 2023 est de 20,8 %, pour un total de 5 942 unités. Clairement, la suppression du bonus actée en février pour les professionnels a un impact fort sur la demande.
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La chute est encore plus spectaculaire pour les utilitaires légers électriques qui, pourtant, restent éligibles à une prime à l’achat. Sur le mois écoulé, le trou d’air atteint 29,3 % pour seulement 2 541 immatriculations.
Depuis le mois de janvier, le marché de l’électrique BtoB reste dans le vert, mais de peu. À l’issue du premier semestre, 32 473 VP (+4,1 %) et 12 303 VUL (-1,5 %) à batterie ont été mis à la route, soit un cumul de 44 776 unités (+2,5 %).
Un marché BtoB tout juste à l’équilibre en juin
Globalement, le marché des flottes n’est pas au top de sa forme. En juin, la catégorie VP, toutes énergies confondues, a chuté de 6,1 %, à 51 355 unités. Il convient toutefois de rappeler que juin 2023 avait été très dynamique.
Les VUL viennent compenser avec, sur le dernier mois, un total de 35 862 mises à la route, à +10,9 %. Ce qui nous donne, au cumul VP et VUL, un volume de 87 217 immatriculations en juin, en hausse très légère de 0,2 %.
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Sur le premier semestre, le ralentissement constaté du côté des voitures particulières (252 752 unités, -2,6 %) est compensé par la bonne tenue des utilitaires légers (159 298, +11,3 %). Ce qui nous donne un marché BtoB à +2,4 % et 421 050 VP et VUL.
Les hybrides tiennent le coup
Nous savons que l’électrique n’est pas au mieux, mais qu’en est-il des autres énergies ? Ne sachant plus vraiment dans quelle direction aller avec le VE, les entreprises reportent pour le moment leur choix sur l’hybride. En juin, 22 613 VP associant un moteur thermique, un moteur électrique et une batterie ont été déployés en BtoB. Soit une progression de 13,2 %.
Au sein de cette catégorie, ce sont les full hybrid et les mild hybrid qui tirent leur épingle du jeu, au détriment des hybrides rechargeables. Ces derniers accusent une baisse de 20 %, à 5 942 unités. Les immatriculations de modèles essence et diesel dévissent également, respectivement de 17,7 % et 12,7 %.
Le rapport de force est désormais très clair. Depuis janvier, 109 237 VP hybrides ont pris la route (+26,5 %), suivis dans la hiérarchie par les VP essence (70 348, -18,4 %), diesel (33 573, -28,8 %) et électriques (32 473, +4,1 %).
Les VUL fidèles au diesel
La catégorie des utilitaires légers reste quant à elle très "dieselisée". Sur les 35 862 immatriculations de juin, 26 996 concernent des modèles diesel (+18,5 %), soit une part de marché de 75,3 %. Une pénétration pratiquement identique (75,8 %) à celle constatée sur l’ensemble du premier semestre 2024.
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