MG3 : puissance et sobriété à bon prix

Qui a dit que le savoir-faire des constructeurs chinois dans l’industrie automobile se limitait aux seules voitures électriques ? Avec la MG3 Hybrid+, MG Motor démontre que la technologie full hybrid peut également faire partie de leur arsenal.

 

C’est par ce biais que la marque du groupe SAIC s’attaque à la catégorie des citadines du segment B, la plus volumineuse en France. Près de 500 000 immatriculations y ont été générées en 2023 avec des produits populaires tels que la Renault Clio, la Peugeot 208, la Dacia Sandero, la Citroën C3 ou encore la Volkswagen Polo et la Toyota Yaris.

 

195 ch sous le capot !

 

À l’instar des segments de marché supérieurs, l’électrification s’invite peu à peu dans le paysage. L’électrique avec la 208 et la nouvelle ë-C3, mais aussi et surtout le full hybrid avec la Renault Clio E-Tech, la Toyota Yaris et, dans une moindre mesure, la Mazda 2 et la Honda Jazz. Stellantis propose de son côté un système mild hybrid aux performances moindres.

 

 

La technologie full hybrid monte inexorablement en puissance et MG Motor veut en profiter. La marque chinoise arrive avec une proposition qui ne manque pas de piquant. Non pas au niveau du style, assez quelconque, mais au niveau de l’architecture technique.

 

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La MG3 Hybrid+ développe une puissance totale de 195 ch, soit 50 ch de plus que la Clio E-Tech, le produit jusque-là le plus puissant. Et à peine 12 ch de moins qu’une Polo 2,0 TSI. De quoi accomplir un 0 à 100 km/h en huit secondes, des reprises de 80 à 120 km/h en cinq secondes et d’atteindre une vitesse maximale de 170 km/h.

 

Championne de la conso

 

La prise en main de la citadine confirme qu’elle ne manque pas de punch. Mais l’objectif de l’électrification est de réduire la consommation de carburant, ce que la MG3 parvient à faire en adoptant une conduite raisonnable.

 

Sur le papier, sa consommation s’élève à 4,4 l/100 km et ses rejets de CO2 à 100 g/km. En pratique, sur un trajet de plus de 150 km, sans forcer le côté écoconduite, le tableau de bord a affiché 4,5 l/100 km. Un autre parcours, plus urbain, s’est conclu à quatre litres. Preuve de l’efficacité du système hybride de MG Motor.

 

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Celui-ci se démarque de la concurrence avec une batterie haute tension (350 volts) de type NMC (nickel-manganèse-cobalt), de 1,83 kWh de capacité, là où la Clio E-Tech propose 1,2 kWh et la Toyota Yaris 0,8 kWh. Le système est complété par un moteur quatre cylindres essence de 102 ch, un moteur électrique de 136 ch, un générateur de 45 kW et une boîte automatique à trois rapports.

 

 

Ces différents composants entrent en action de concert ou alternativement en fonction du profil de la route et de la sollicitation de la pédale d’accélérateur. La MG3 peut notamment évoluer jusqu’à 80 km/h en tout-électrique, après quoi le moteur thermique prend le relais avec la boîte automatique dont les trois rapports font peu ou prou office de 4^e, 5^e et 6^e rapports.

 

Ambiance triste à bord

 

Le conducteur n’a pas à se soucier de quoi que ce soit. Le seul domaine où il a un rôle à jouer, en dehors du dosage de l’accélérateur, est celui de la régénération. Il dispose pour cela de trois modes. Plutôt que de proposer des palettes au volant pour sauter d’un niveau à un autre facilement, MG donne accès à cette fonction via un bouton situé sur l’une des branches du volant. Ce qui n’a absolument rien de pratique.

 

De manière plus classique, un bouton permet de sélectionner le mode de conduite (Eco, Normal et Sport), de manière à modifier certains paramètres du véhicule (direction, accélération…). Le mode Eco apparaît amplement suffisant pour une conduite de tous les jours.

 

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Le ressenti au volant est globalement positif. La MG3 est plutôt bien insonorisée même si la concurrence, notamment la Renault Clio, semble un cran au-dessus. La direction est précise et l’amortissement très souple. Peut-être un peu trop.

 

 

À bord, l’ambiance est sobre, voire austère. La MG3 manque de couleur et de peps, à la différence par exemple de la nouvelle C3. Les plastiques noirs et durs sont omniprésents. Les assemblages sont en revanche de bonne facture et les sièges s'avèrent confortables, avec un bon maintien des occupants.

 

À partir de 19 990 euros

 

La citadine ne manque pas d’équipements, y compris en finition d’entrée de gamme Standard, proposée à 19 990 euros. La plupart des aides à la conduite sont de série, ainsi que l’écran de 10,25 pouces avec la navigation. Les finitions Comfort (21 490 euros) et Luxury (23 490 euros) ajoutent principalement des éléments de confort.

 

De toute évidence, les tarifs pratiqués sont l’atout principal de la MG3. Ses rivales sont au minimum 4 000 euros plus chères à équipement équivalent. La Chinoise souffre toutefois de quelques désagréments.

 

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Son système d’infodivertissement n’est pas à la hauteur. La réactivité de l’écran, l’ergonomie et des éléments basiques comme la radio, difficile à capter, seront clairement à revoir rapidement. Idem pour la banquette arrière, qui se rabat d’un seul tenant. Une offre 2/3 1/3 arrivera plus tard.

 

Légèrement plus longue que ses rivales (4 113 mm), la MG3 propose enfin une bonne habitabilité, y compris aux places arrière. Le volume de coffre (de 293 à 983 litres) est quant à lui dans la moyenne du segment. Un soin plus poussé aurait pu être apporté à l’habillage de la zone de chargement, qui laisse apparaître des câbles à certains endroits, là où ils devraient être cachés…

 

Version essence fin 2024

 

Le bilan est donc globalement positif. La MG3 est une offre intéressante, en dépit de quelques points faibles. La marque compte en écouler 8 000 unités environ cette année, et 15 000 en année pleine. Les particuliers seront la cible principale, mais aussi les professionnels, y compris les loueurs courte durée.

 

Notons qu’une offre essence en boîte manuelle arrivera en fin d’année. Ses tarifs devraient être très attractifs, de quoi se mesurer à la Dacia Sandero et à la nouvelle Citroën C3, laquelle débute à 14 990 euros.