Le Big Bang des infrastructures de recharge dans l'Union européenne
Depuis le 13 avril 2024, le règlement européen sur les infrastructures de carburants alternatifs (AFIR) est entré en vigueur. Parmi la batterie de mesures qui y figurent, les pays membres de l’Union européenne ont désormais des objectifs annuels à atteindre. Les capacités de recharge devront être calculées par rapport au nombre de voitures électriques sur les routes.
Fervent défenseur de la voiture électrique, l'ONG Transport & Environment (T&E) s’est saisie du sujet, en publiant une étude sur la capacité des pays à réaliser leurs objectifs. Bonne nouvelle, les États membres sont presque tous de bons élèves en matière de recharge. Pour la majorité des pays, les obligations 2024 de déploiement de bornes de recharge sont en effet déjà remplies.
La France parmi les bons élèves
"Désormais, les gouvernements doivent aller au-delà des exigences strictes des objectifs de l’UE s’ils veulent convaincre davantage de conducteurs. Il faut installer davantage de capacité là où se situe le trafic réel et simplifier les paiements. Il faut également lutter contre les chargeurs cassés", indique Fabian Sperka, responsable de la politique automobile chez T&E.
Dans la réalisation de ses échéances, la France semble bien lotie, avec une avance confortable sur ses obligations. Actuellement, l’hexagone a près d’un an d’avance avec près de 120 000 bornes de recharge sur son territoire. Sept pays, comme la Slovaquie, l’Espagne, l’Estonie, et la Pologne, se retrouvent dans la même situation.
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Notons que la Bulgarie a de son côté une large avance sur son objectif de 2024, atteint à près de 700 %. Avec ses infrastructures actuelles, le pays accomplit ses échéances de l’année 2026. La République Tchèque aussi remplit déjà ses objectifs avec deux ans d’avance.
Sept pays, pas si en retard que ça
Seuls sept pays sont encore en retard sur le sujet. Mais là aussi, rien d’alarmant selon l’ONG. En effet, parmi ces pays, le Portugal, la Hongrie et la Lituanie devraient "probablement rattraper leur retard d'ici à la date limite du 31 décembre", affirme T&E dans l’étude. En ce qui concerne la Grèce et l'Irlande, si la marche à franchir semble encore haute, T&E estime que ces deux pays peuvent encore atteindre leurs objectifs.
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Reste ensuite le Luxembourg, Chypre et Malte, qui logent en queue de classement. Mais compte tenu de la faible taille de leur flotte de VE, leurs objectifs d’implantation de borne devraient être réalisable facilement, conclut l'étude.
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