La loi Montagne est de retour… toujours sans sanction

En vigueur depuis l'automne 2021, la loi Montagne repart pour une saison. Du 1^er novembre 2023 au 31 mars 2024, cette mesure redevient ainsi effective dans 34 départements de l'Hexagone. Rappelons que celle-ci vise à fluidifier et sécuriser les routes en période hivernale avec une obligation, pour les automobilistes, de se doter d'un équipement adéquat. Sont considérés comme tel les pneus hiver ou quatre saisons badgés 3PMSF ou M+S, ainsi que les chaînes ou chaussettes textiles.

Mais que les têtes en l'air ou les resquilleurs se rassurent. Comme ces deux dernières saisons, les conducteurs pris en défaut ne feront l'objet d'aucune sanction. Une information confirmée par le ministère des Transports à nos confrères du journal Le Parisien. "Les contrôles sont pédagogiques afin de rappeler que c’est un enjeu de sécurité" explique l'entourage de Clément Beaune dans les colonnes du quotidien.

Une loi connue et comprise

Il y a tout juste un an, ce même ministère insistait sur le fait "de laisser le temps aux usagers de s'habituer" et de pointer qu'il ne s'agit pas là "d'une mesure répressive". Et si la problématique des pénalités avait été alors reprogrammée à l'automne 2023, la ligne pédagogique des pouvoirs publics semble avoir à nouveau modifier le calendrier. Un report qui risque d'agacer une nouvelle fois quelques élus de terrain, directement aux prises avec le sujet.

De toute façon, le décret d'application de l'amende de 135 euros prévue dans le cadre de cette loi n'a toujours pas été publié. Et il ne le sera d'ailleurs pas cette année.

Comme l'a récemment rappelé le Syndicat du Pneu, avec ou sans sanction, la loi Montagne fait son chemin dans l'opinion publique. Une étude de l'organisation professionnelle réalisée avec le Gipa le prouve bien. 80 % des automobilistes interrogés la connaissent et 90 % y voient une bonne initiative. Reste à concrétiser cette dynamique avec un changement d'équipement plus important. Seulement 28 % du panel l'a déjà fait, et 19 % le prévoient.