La Citroën Ami Cargo prépare ses premières livraisons

Un an après son lancement commercial, la Citroën My Ami se dote d'une version complémentaire. Baptisée Cargo, cette déclinaison utilitaire vise à faire de la citadine électrique un atout dans les flottes d'entreprise. Celles qui ont des équipes sur le terrain et nécessitent de l'espace pour transporter des biens de consommation ou des équipements de travail.

Pour ce faire, la My Ami Cargo supprime le siège passager. Ainsi, les ingénieurs de Citroën ont pu disposer sept cloisons pour aménager un compartiment modulaire de chargement d'une capacité de 260 litres qui, ajouté aux autres espaces de rangement disséminés ici et là, porte le volume utile à 400 litres. Il a aussi été possible de créer un plancher plat d'une longueur de 1,20 m de sorte à loger des colis ou des outils de taille plus imposante. La charge utile de ce mini utilitaire étant fixée à 140 kg.

Moins chère qu'un triporteur

La grille tarifaire se veut des plus simples. En défalquant le bonus écologique de 900 euros, la My Ami Cargo se monnaie 6 490 euros comptant. Des formules locatives dont la grille tarifaire débute à 24,18 euros (après un premier versement de 2 508,43 euros). Montant qui comprend la batterie. Citroën laissant le choix aux clients d'ajuster à leur convenance les loyers (sur des contrats de 24 à 48 mois). La marque aux chevrons estime que le coût d'utilisation sera 30 % inférieur à celui d'une alternative thermique, d'autant que cet "objet de mobilité" s'avère moins cher qu'un triporteur ou que la Renault Twizy.

Des arguments qui ont fait mouche. La citadine électrique capable de parcourir 75 km avec un plein d'énergie et de se refaire une santé en 3h a attiré l'attention de grands groupes, de PME, de start-up et de collectivités. Suez et Fnac Darty figurent au rang de ceux-ci. Le géant français de la gestion de l’eau et des déchets qui achète 80 à 85 % de ses véhicules chez Stellantis (ex-PSA) a saisi cette opportunité pour commander quatre exemplaires à dispatcher entre un site parisien, un autre lyonnais et un situé dans le Sud méditerranéen. La Citroën électrique sera alors utilisée tantôt pour des déplacements entre des centres géographiquement proches, tantôt pour des interventions extérieures. Des missions remplies par des véhicules thermiques dont l'équation économique a été rendue obsolète par les caractéristiques de la My Ami Cargo, explique-t-on notamment en interne.

Fnac Darty en relai vers les TPE

Chez Fnac Darty, la genèse du projet est un peu différente. Les planètes se sont alignées pour un franchisé qui envisageait l'acquisition d'une Ami "classique", au titre de véhicule de service pour ses points de vente de Royan et Cognac. "Il s'agissait de pouvoir couvrir la distance entre les deux villes et de se déplacer pour des démarches administratives, mais les capacités de chargement vont ajouter un cas d'usage, celui de la livraison de marchandises", présente un cadre du groupe qui s'est fait le relai avec la marque dans ce projet. Mise aux couleurs des boutiques grâce au service de personnalisation proposé par Citroën, la My Ami Cargo entrera prochainement en activité et sera suivi de près par la direction nationale. Pour mémoire, Fnac Darty a présenté un vaste projet RSE en mars et s'emploie à réduire son impact environnemental.

Lire aussi : Toyota Proace City, déjà l’heure de l’électrique

Restons sur Fnac Darty. Depuis un an que la petite électrique a fait son apparition, elle a enregistré plus de 4 000 commandes, dont 57 % de version My Ami. Citroën prend 57 % de celles-ci, contre 26 % pour le réseau de concession. En cumulant Darty (9 %) et Fnac (8 %), le groupe réalise près d'un cinquième des immatriculations. Logiquement satisfait de cette performance, il entend capitaliser sur la version Cargo. Et pour cause, Fnac Darty entretient une communauté de clients professionnels, pour la plupart des indépendants et des TPE-PME qui réalisent des achats d'équipement via la cellule Pro. Par le biais de cette dernière, la Citroën entend toucher sa cible.