Beev satisfait de son rythme de croissance en 2023
Ils se garderont bien de révéler le montant exact de l'opération. Toujours est-il que les cofondateurs de Beev sont une nouvelle fois entrés dans une phase de levée de fonds. La plateforme spécialisée dans le commerce de voitures électriques neuves et de bornes de recharge cherche des partenaires pour soutenir sa croissance, en France et hors des frontières.
L'entreprise parisienne avait déjà bouclé un tour de table en 2022. Beev obtenait alors 1,5 million d'euros de ViaID, la structure du groupe Mobivia, afin de franchir un premier palier et sortir de l'anonymat. "Cette fois, nous recherchons du côté des fonds de capital risque spécialisés dans la mobilité et la décarbonation", explique Solal Botbol, le cofondateur et directeur général de Beev.
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Le duo qu'il compose avec Chanez Djoudi pourra faire valoir un essor aux allures de validation du modèle opérationnel. De 320 000 euros de chiffres d'affaires en 2021, Beev est passée à 1,3 million d'euros en 2022. "Le rythme accélère encore, rapporte Solal Botbol. Depuis le début 2023, nous vendons en moyenne deux voitures électriques par jour sur la plateforme". Des véhicules qui transitent par ALD LeasePlan, partenaire de la première heure, mais aussi par Arval.
"La croissance est portée par l'incertitude et le besoin profond de conseil, analyse le cofondateur. L'expérience client est assez dégradée en concession pour le moment et nos outils viennent aider au calcul de TCO ou à l’adaptation à la car policy". D'où le fait que Beev traite majoritairement des demandes de leads BtoB. "Des TPE/PME avec un gestionnaire de flotte ou non, des entreprises qui veulent se mettre en conformité avec les ZFE et mènent des démarches RSE", résume Solal Botbol.
Maîtrise de la chaîne de valeur
Des clients qui reflètent avec une grande fidélité le marché électrique global. Les marques tiennent peu ou prou des pénétrations alignées sur les tendances nationales. Tesla, Renault, Stellantis, BMW et MG concentrent huit ventes sur dix.
Les contrats de location longue proposés vont de 3 à 60 mois. L'essentiel de la clientèle opte pour des formules allant de 36 à 48 mois (15 000 km annuels). Les autres solutions de financement ont un peu moins la cote, eu égard à la typologie des clients. "Notre prochain défi consistera à élargir ce périmètre afin de revendiquer le statut de plateforme de référence", pose pour objectif le cofondateur. Il n'exclut pas non plus le recrutement d'un gestionnaire de flotte pour délivrer la prestation.
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Beev ne propose pas que des voitures et les clients adhèrent. Dans 88 % des cas, leur commande est assortie d'une borne de recharge et d'une demande d'installation. Alors, un bureau d'étude et le réseau de partenaires réalisent les travaux. Cela a notamment été le cas récemment pour l'Unesco qui a souhaité équiper tous ses locaux français en stations de recharge. Beev se pose en maître de la chaîne de valeur. "Nous proposons en plus une carte d'accès à 200 000 bornes européenne en itinérance", glisse Solal Botbol.
Quelque 1 800 clients ont, à ce jour, acquis une voiture ou une borne sur Beev, voire les deux. Cela devrait encore croître rapidement. Et pour cause, avec la fin des premiers cycles de location, la plateforme commence à exposer des exemplaires de voitures électriques d'occasion. Un nouvel argument commercial à exploiter.
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