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Autopartage : Renault Zity met le contact à Paris

Publié le 19 mai 2020

Par Gredy Raffin
3 min de lecture
Ajourné en raison du plan de confinement, le démarrage du service d'autopartage de Renault, dans les rues de la capitale, a finalement été acté le 20 mai 2020. Le volume a été confirmé tandis que le périmètre pourrait s'élargir plus vite que prévu.
Comme prévu initialement, 500 véhicules vont être déployés dans la ville par Renault et son partenaire, l'espagnol Ferrovial.

 

Il devait intervenir le 16 mars 2020, il a finalement lieu le 20 mai. Le lancement de Zity, le service d'autopartage de Renault, est désormais officiel dans les rues de la capitale. Un retard à l'allumage lié au plan de confinement national qui n'a pas entamé les ambitions du constructeur, quand bien même les paramètres ont un peu évolué.

 

Comme le prévoyait le plan présenté en février dernier, Renault Zity va employer une flotte de 500 Zoe. Une volumétrie calculée pour s'assurer que les clients disposent d'un véhicule à moins de 300 mètres de distance quel que soit leur emplacement. "Nous avons confirmé ce total car nous pensons que nous allons être utilisés en complément de la faiblesse des transports publics, limités en nombre de passagers", éclaire Vincent Carré, directeur adjoint au développement commercial international du groupe Renault, qui supervise le projet.

 

Boulogne-Billancourt en vue

 

Renault Zity remplace Mov'in Paris, le programme que Renault animait avec Ada. Les process d'hygiène alors en vigueur ont évolué avec la crise. "Nous faisions beaucoup de choses, mais le grand public n'y prêtait pas attention, explique Vincent Carré. Nous utilisions notamment de l'ozone pour désinfecter. La preuve de son efficacité restant encore théorique, nous avons pris le parti de recourir à des produits certifié anti-Covid". Il sera cependant impossible de passer systématiquement entre deux clients, ainsi que le recommande le ministère des Transports. "Nous demandons donc aux clients de s'équiper en fonction, tandis que nous procéderons à un nettoyage tous les 3 jours, lors des recharges", présente le directeur adjoint. Renault Zity a toutefois doublé l'équipe de jockeys, à 30 personnes, pour effectuer des interventions aléatoires en voirie.

 

Durant le confinement, Renault a proposé 120 véhicules du programme Zity au personnel des hôpitaux de Paris, 20 autres à la Croix Rouge pour les maraudes et quelques unités supplémentaires à un centre hospitalier indépendant de la capitale. Zity a alors provisoirement levé les restrictions de stationnement hors des murs de la capitale. Un moyen indirect d'échanger avec les mairies avoisinantes et de les sensibiliser. "Nous ne maîtrisons pas le calendrier, car cela dépend de l'avancée des travaux, mais Boulogne-Billancourt (92) prépare les arrêtés pour que le cadre soit ouvert aux véhicules électriques en libre accès. Nous pensons donc que nous aurons prochainement la capacité d'étendre le service à la commune", révèle Vincent Carré.

 

Sur le papier, tout roule, mais quel accueil feront les utilisateurs potentiels ? C'est la grande inconnue de l'équation. Vincent Carré étant assez lucide sur le fait que seul le chiffre d'affaires constituera un juge de paix et un gage de viabilité, Renault proposera une offre promotionnelle pour attirer les consommateurs. La minute de location sera facturée 29 centimes. Après 24 heures, la session bascule automatiquement sur des tarifs forfaitaires. La grille de Zity s'établit ainsi : 35 euros pour une location 24h, 55 euros pour 48h et 65 euros pour 72h. Une politique commerciale résolument agressive pour l'entreprise qui, au début du mois de mai, a rejoint l'association des acteurs de l'autopartage (AAA), dont Jean-Baptiste Schmider (p-dg de Citiz) est l'actuel président.

 

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