Arval sur les rangs pour le rachat d’Athlon

Une nouvelle opération d’envergure semble se dessiner sur le marché de la location longue durée de véhicules d’entreprise. Selon une information de Bloomberg, s’appuyant sur des sources proches du dossier, Arval serait en négociations avancées avec Mercedes-Benz pour le rachat d’Athlon, via sa maison mère BNP Paribas.

Les discussions en cours ne sont pas exclusives et ne sont pas certaines d’aboutir, toujours selon Bloomberg. Plusieurs paramètres entrent en ligne de compte, dont celui du montant de la transaction. Une enveloppe d’un milliard d’euros est évoquée pour le rachat du loueur longue durée.

Se rapprocher d'Ayvens

Athlon, propriété de Mercedes-Benz Mobility depuis 2016, est à la tête d’un parc sous contrat de 400 000 véhicules répartis dans 20 pays européens. En France, sa flotte financée a dépassé les 61 000 unités en 2024.

En mettant la main sur ce concurrent, Arval verrait son parc géré dépasser les 2,2 millions de véhicules dans le monde. La filiale de BNP Paribas se rapprocherait ainsi de son principal rival, Ayvens, qui revendique 3,2 millions de véhicules à la suite du rachat de LeasePlan.

Un marché de la LLD recomposé

Cette opération, si elle venait à aboutir, constituerait une nouvelle onde de choc sur le marché de la location longue durée en Europe. Le nombre de compétiteurs multimarque se réduirait alors au trio Arval, Ayvens, Alphabet.

Le marché pourrait également s’agiter très prochainement du côté des captives constructeurs puisque Renault serait sur le point de finaliser ses discussions avec un acteur bancaire pour développer sa filiale de LLD Renault Lease&Co. Le but est d’adopter un dispositif similaire à celui initié par Stellantis et Crédit Agricole pour Leasys.

Enfin, pour Mercedes-Benz, la vente d’Athlon vise à recentrer ses opérations sur son cœur de métier. Le constructeur allemand a par ailleurs besoin de liquidités dans un contexte difficile. Au terme des six premiers mois de 2025, le groupe a rapporté un chiffre d’affaires d’environ 66 milliards d’euros, en baisse de 8,6 %. Son bénéfice net a dans le même temps plongé de 55,8 %, à près de 2,7 milliards d’euros.