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Zeekr prépare activement son arrivée en France

Publié le 6 septembre 2024

Par Damien Chalon
5 min de lecture
Le constructeur chinois, filiale du groupe Geely, s’active pour démarrer ses opérations sur le marché français, ainsi qu’en Belgique et au Luxembourg, dans le courant du premier semestre 2025. Le staff vient d’être constitué et le recrutement des premiers distributeurs est bien engagé. Zeekr débutera avec deux modèles électriques.
zeekr france 2025
Zeekr arrivera en France en 2025 et pourra s'appuyer sur trois modèles, dont le SUV 7X. ©Zeekr

Présent depuis fin 2023 en Suède et aux Pays-Bas, avec un siège européen à Amsterdam, Zeekr va bientôt partir à la conquête de nouveaux marchés européens. Le prochain pays sur la liste est la Norvège, royaume du véhicule électrique comme l’attestent les données d’immatriculations du mois d’août 2024.

 

Suivront rapidement trois autres nations : la France, la Belgique et le Luxembourg. Les opérations y débuteront dans le courant du premier semestre 2025. Dans cette perspective, le constructeur chinois, filiale du groupe Geely (comme Volvo, Polestar ou encore Lotus), vient de recruter un staff complet.

 

Rémy Aybaly à la tête de la zone France/Belgique/Luxembourg

 

L’équipe couvrant ces trois pays est dirigée par Rémy Aybaly. Ancien de Tesla, Ford, VinFast et XPeng, il rejoint Zeekr en août 2023. Il sera notamment épaulé par Jacky Delorme, ex-MG Motor France, au poste de directeur des ventes aux entreprises. Ont également été nommés un directeur marketing, un directeur développement réseau ou encore un directeur des ventes.

 

Tout le monde est déjà à pied d’œuvre. L’une des priorités est le recrutement des futurs concessionnaires. L’objectif de Zeekr est d’être présent dans les dix principales villes de France dès son lancement. Le constructeur, qui opère via des succursales en Suède et aux Pays-Bas, compte s’allier à des investisseurs privés.

 

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Les contrats n’ont pas encore été signés mais les discussions sont très bien engagées. Les premières nominations sont pour bientôt et le constructeur se dit ouvert à toute discussion avec les groupes "souhaitant prendre part à l’aventure". L’objectif est également de constituer un réseau après-vente plus étoffé que celui dédié à la vente.

 

En parallèle, le staff s’active sur bien d’autres sujets, comme les standards de présentation en concession, le système de facturation, la formation ou encore les partenariats extérieurs avec les financeurs et les opérateurs de bornes de recharge.

 

Accord européen avec Arval

 

Sur la partie financement, Jacky Delorme rappelle que Zeekr a déjà signé un partenariat européen avec Arval. "Le but est de travailler avec l’ensemble des loueurs longue durée, confie le directeur du BtoB, mais aussi d’identifier un acteur avec lequel nous allons développer une structure de LLD en marque blanche".

 

L’ancien de MG Motor France va ainsi aller à la rencontre de tous les loueurs longue durée, mais aussi des loueurs courte durée, des grands comptes et des coteurs. "La valeur résiduelle, c’est l’une des clés de toute l’histoire", assure-t-il.

 

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Pour ses débuts sur la zone France/Belgique/Luxembourg, Zeekr pourra s’appuyer sur une gamme composée de deux modèles électriques. Tout d’abord, la grande berline 001 (4,95 m de long) proposée à partir de 60 000 euros. Elle est déclinée en trois finitions ainsi qu’en deux et quatre roues motrices. Sa batterie de 100 kWh offre jusqu’à 620 km d’autonomie et accepte 200 kW en charge rapide.

 

L’autre modèle est le C-SUV X (4,43 m de long). Sa batterie de 69 kWh procure une autonomie pouvant atteindre 446 km. Là aussi, des versions à deux et quatre roues motrices sont au programme, ainsi que deux finitions. Prix de départ : 44 000 euros.

 

7X, un SUV à charge très rapide

 

Les renforts arriveront rapidement puisqu’un autre SUV, le 7X, est attendu courant 2025. Ce D-SUV (4,82 m de long) disposera au choix d’une batterie LFP (lithium-fer phosphate) de 75 kWh (605 km d’autonomie) ou NMC (nickel-manganèse-cobalt) de 100 kWh (780 km). Pour la LFP, Zeekr prévoit une recharge à 80 % en à peine plus de dix minutes en charge rapide.

 

Pour tous ses modèles, le constructeur vise des livraisons rapides, grâce aux stocks constitués au niveau européen. Quant au positionnement, il se veut haut de gamme. "Nous irons chercher des clients de marques premium roulant en thermique et qui souhaitent passer à l’électrique, qui attendent de la qualité ainsi que des services premium, le tout à des tarifs accessibles", explique Jacky Delorme.

 

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Pour les services, Zeekr propose par exemple une garantie de 5 ans ou 100 000 km pouvant être renouvelée si les clients effectuent l’entretien dans son réseau. L’autre gage de qualité est le fait que les véhicules reposent sur des plateformes du groupe Geely, soit les mêmes que Volvo notamment.

 

Projet d'usine en Europe

 

Évidemment, l’étiquette "made in China" pourrait être un frein à l’achat. D’autant plus que Zeekr n’échappe pas à la hausse des droits de douane européens, quand bien même il est moins pénalisé que d’autres marques. Comme bien d’autres acteurs chinois, Zeekr nourrit des projets d’usine en Europe pour s’affranchir du sujet.

 

Les premiers résultats commerciaux aux Pays-Bas et en Suède se révèlent plutôt corrects. Dans ces deux pays, Zeekr a respectivement écoulé 462 (à fin juillet) et 435 véhicules (à fin août).

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