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VW Passat : pas seulement du coffre

Publié le 29 mars 2024

Par Christophe Jaussaud
5 min de lecture
Seulement disponible en break, la 9e génération de la Passat se pose en alternative aux SUV. Proposée en essence 48V, en hybride rechargeable et même en Diesel, elle sera très appréciée des professionnels qui devraient capter 70 % des ventes.
Volkswagen Passat
La nouvelle Passat devrait représenter 2 000 immatriculations en 2024 dans l’Hexagone. ©Volkswagen

Alors que Volkswagen fête les 50 ans de la Golf, la première a été produite le 29 mars 1974, une autre icône allemande, synonyme de 34 millions de ventes depuis 1973, ouvre un nouveau chapitre de son histoire.

 

En effet, la 9e génération de la Passat arrive sur nos routes mais seulement en carrosserie break. Finie la berline, ce rôle étant aujourd'hui dévolu, en Europe, à l'ID.7 100 % électrique.

 

Cette Passat cuvée 2024 évolue profondément. Comme voulu par le groupe VW, elle partage beaucoup de choses, voire tout au chapitre technique, avec sa cousine, la nouvelle Skoda Superb. Les deux modèles sont d'ailleurs assemblés sur la même ligne dans l'usine slovaque du groupe à Bratislava.

 

Des dimensions en hausse

 

La Passat repose sur la nouvelle évolution de la plateforme MQB, ce qui explique notamment son empattement en hausse de 5 cm, à 2,84 m. Le modèle est ainsi plus logeable, y compris dans le coffre avec 40 litres de gagner pour atteindre, au minimum, 690 litres et culminer à 1 920 l banquette rabattue.

 

Cette nouvelle proposition reste donc un grand break volumique qui n'a toutefois pas oublié la carte du style avec une face avant plus dynamique, avec notamment des grandes entrées d'air dans le bouclier et un capot plus plongeant aiguisant le regard pour trahir un caractère sportif. Alors la sportivité d'un break de 4,92 m de long (+14 cm) reste relative, mais les sensations à bord sont au rendez-vous.

 

©Volkswagen

 

La direction est directe et précise (avec un bien meilleur retour d'informations en mode sport) et le train arrière multibras permet d'enrouler parfaitement les virages. Un comportement qui repose en partie sur la suspension pilotée DCC Pro s'appuyant maintenant sur des amortisseurs à double valve, l'une gérant la compression et l'autre la détente. La gestion est plus fine que l'on veuille privilégier le dynamisme ou le confort.

 

Jusqu'à 120 km d'autonomie électrique

 

Sous le capot, la Passat offre une palette complète de propulseurs. Le nouveau 1.5 eTSi, de 150 ch, gagne une hybridation légère 48 V où un alterno-démarreur (14 kW et 56 Nm) vient soutenir la mécanique. De quoi afficher des consommations moyennes de 5,5 à 5,8 l et donc des émissions de CO2 comprises entre 125 et 132 g/km.

 

Le saut générationnel est encore plus visible avec les hybrides rechargeables. Ainsi, la Passat propose deux variantes (204 et 272 ch) où sont associés le bloc thermique 1.5, un moteur électrique de 85 kW (115 ch) et une batterie de 25,7 kWh bruts (contre 13 kWh précédemment).

 

De quoi parcourir plus de 120 km en 100 % électrique. Un tel rayon d'action permet d'afficher une consommation homologuée en cycle WLTP de 0,4 l, soit entre 8 et 10 de CO2/km. La puissance de recharge évolue également avec un chargeur embarqué de 11 kW et une puissance de 50 kW sur des bornes rapides.

 

©Volkswagen

 

Et chose de plus en plus rare aujourd'hui, la Passat ne fait pas l'impasse sur le diesel. Il y aura même deux versions disponibles avec le TDI 150 ch et 122 ch. Cette dernière version, que l'état-major français de la marque ne pensait pas importer, l'est finalement à la demande des flottes qui constituent jusqu'ici 60 % des ventes. Ce chiffre devrait encore grimper à 70 % avec cette nouvelle génération.

 

Cela étant, avec des émissions comprises entre 129 et 138 g/km, les offres diesel seront en plus pénalisées par le malus au poids (de 530 à 1 280 euros) avec de 1 668 à 1 727 kg sur la balance. La marque estime que ce carburant représentera encore 35 % des ventes du modèle, alors que le mix sera dominé (40 %) par les versions hybrides rechargeables.

 

Plus largement, cette efficience globale doit naturellement beaucoup à l'électrification des mécaniques, mais aussi au travail aérodynamique puisque le modèle a vu son Cx passer de 0,31 à 0,25.

 

©Volkswagen

 

À bord, la présentation de l'habitacle reprend les derniers codes de la marque et des matériaux de bonne facture. L'instrumentation est digitale, avec un écran de 10,25 pouces, et un écran central de 12,9 pouces en série (15 pouces en option) accueillant notamment l'infodivertissement et la gestion des Adas.

 

Mais sans doute tout aussi important que l'écran lui-même, le système tourne avec une nouvelle version du logiciel (MIB 4.0) bien plus réactive et ergonomique, même si tout n'est pas réglé sur ce dernier sujet. La liste des équipements proposés ne souffre pas de la critique pour un véhicule de ce segment.

 

Bâtie sur quatre niveaux de finitions, la gamme Passat débute à 42 990 euros avec le bloc essence 48 V, 44 790 euros pour le TDi 122 et 51 790 euros pour le PHEV 204 ch. Mais le cœur des ventes se fera sur des offres supérieures, notamment le deuxième niveau Life Plus, qui s'échelonne, selon la mécanique, de 47 290 à 55 790 euros.

 

Cette Passat veut être, plus encore que la précédente, une alternative aux SUV. Volkswagen étant de plus persuadé que ce segment va retrouver une certaine dynamique. En attendant, Volkswagen France vise la mise à la route de 2 000 nouvelles Passat cette année.

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