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Volkswagen Polo : dernière ligne droite

Publié le 13 octobre 2021

Par Christophe Jaussaud
4 min de lecture
Lancée fin 2017, cette 6e génération de la Volkswagen Polo s’offre une mise à jour technologique. Toujours aussi polyvalente, elle vit sans doute ses dernières années avant l’arrivée de la citadine 100 % électrique ID.2 en 2025.
Avec 19 996 unités à fin septembre 2021, la Polo représente 23,8 % des immatriculations de Volkswagen en France.

L'histoire est belle et fruc­tueuse avec plus de 18 mil­lions de Polo vendues depuis 1975. Mais comme toute histoire, il y aura une fin. En effet, le récent concept ID.Life, dévoilé au salon de Munich, annonce la suite avec une citadine 100 % électrique. Sans doute l’ID.2. La stratégie de la marque, qui souhaite que les véhicules électriques représentent 70 % de ses ventes euro­péennes en 2030, ne laisse donc que peu de place aux icônes du passé.

 

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Tou­tefois, les Golf, T‑Roc et Tiguan auront encore une génération en PHEV, mais pas la Polo. La citadine, qui représente près d’un quart des ventes de VW France, finira donc sa carrière ainsi, sans hy­bridation légère, avec des émissions de CO2 comprises entre 117 et 148 g/km (de 5,2 l à 6,5 l/100 km). Elle recevra bientôt le renfort du Taigo, un autre SUV du segment B.

 

De plus en plus Golf

 

Sous le capot, le bloc atmosphé­rique de 80 ch fait office d’entrée de gamme, mais les ventes sont assu­rées, à 69 %, par le 1.0 TSI dans sa déclinaison de 95 ch. La version de 110 ch, avec un turbo à géométrie variable, associé à la boîte DSG (35 % des ventes), vient compléter l’offre. Pour les flottes et les grands comptes, une Polo fonctionnant au gaz naturel (1.0 TGI 90 ch) est éga­lement disponible. À l’extérieur, la Polo se "golfise" toujours plus avec une face avant qui accueille un nou­veau bouclier, mais aussi la barrette LED entre les phares qui peuvent devenir matriciels. À l’arrière, les feux reviennent maintenant sur le hayon comme sur sa grande sœur.

 

 

C’est finalement dans l’habitacle que les changements sont les plus importants, avec une grosse mise à jour technologique. L’écran digital de 8’’ dédié à l’instrumentation est maintenant de série et peut même grimper à 10,25’’ selon le niveau de finition. L’écran central passe à 9,2’’ et intègre toujours plus de connecti­vité. Mais le plus important, finale­ment, ne se voit pas. En effet, la Polo propose maintenant le Travel Assist, c’est‑à‑dire la conduite semi‑auto­nome, grâce notamment à la com­binaison du Lane Assist, de l’ACC et du volant capacitif. Au chapitre sécurité, elle gagne également un airbag central, entre les sièges avant.

 

Pas d’hybridation en vue

 

La Polo dispose d’indéniables atouts, elle en a même peut-être jamais eu autant. Elle est à son aise en ville, sur l’autoroute et même sur les routes si­nueuses de montagne. Sa polyvalence fait des merveilles et cela explique que les clients de Polo roulent, en moyenne, 12 300 km par an. Mais ces réelles qualités vont buter sur certains manques. En effet, ses mécaniques es­sence sont modernes et efficaces, mais les clients, particuliers comme professionnels (20 % des ventes du modèle), se tournent de plus en plus vers des modèles électrifiés, souvent considérés comme un sésame, à tort ou à raison, face aux futures règles de circulation en ville.

 

De fait, la petite VW, qui pèse aujourd’hui 5,4 % du segment B des berlines en France, va voir son marché potentiel se réduire peu à peu avec la montée en puissance des hybrides en tout genre sur ce seg­ment. À titre d’exemple, la Toyota Ya­ris, devant la Polo en France, n’est disponible qu’en hybride et la Clio E‑Tech hybride représente déjà 25,3 % des ventes du modèle à fin août 2021. Mais sait‑on jamais, cette Polo peut aussi avoir une fin de vie exceptionnelle, car il s’agit sans doute de la dernière.

 

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