Voitures électriques : Le "plan" de Stéphane Séjourné se concentrera sur les flottes et les occasions
Deux mois après sa prise de fonction, Stéphane Séjourné communique une date. Le vice-président exécutif de la Commission européenne à la Prospérité et à la Stratégie industrielle a annoncé qu'il présentera, le 26 février 2025, son projet de loi visant à soutenir les constructeurs automobiles dans l'atteinte des objectifs fixés par les normes CAFE.
Le tant attendu "plan" promis en novembre se concentrera sur les ventes de voitures électriques en BtoB. "Nous allons booster la demande sur les flottes professionnelles", a-t-il révélé lors d'un entretien accordé à nos confrères de France Inter, le 20 janvier 2025.
Rappelant que près de six voitures neuves sur dix sont acquises par "des entreprises, des pouvoirs publics, des mairies et des États", Stéphane Séjourné veut "mettre en place des incitations pour pouvoir verdir les flottes le plus rapidement possible". Et le vice-président de la Commission européenne a poursuivi son raisonnement : "Il faut créer un choc de la demande chez nos constructeurs".
Au-delà de chercher à faire tourner les usines de voitures, le plan de Stéphane Séjourné aspire à profiter aux particuliers. "Tous les constructeurs se sont mis en ordre de marche (pour tenir les normes CAFE, NDLR) et nous devons les aider à remplir les carnets de commande. Et puis cela va créer un marché du secondaire qui n'existe pas, en donnant accès à une offre moins chère" de voitures électriques d'occasion.
Contourner le système de subvention ?
Cette information a été partagée alors que le vice-président était questionné sur la rude compétition qui place les constructeurs automobiles européens dans une situation délicate. Une situation qui fait monter la droite européenne au créneau, invitant à revoir l'interdiction de la vente de véhicules thermiques à partir de 2035.
"On a un problème lié à l'industrie européenne. Nous faisons face à l'arrivée de véhicules chinois sur-subventionnés, a-t-il admis. Nous avons aussi un problème du prix de l'énergie qui est aussi un problème pour beaucoup d'autres industries un peu partout en Europe".
À défaut de pouvoir subventionner la main-d'œuvre, le foncier ou le prix de l'énergie comme en Chine ou de profiter de coûts énergétiques plus acceptables comme aux États-Unis qui produisent leur propre gaz et pétrole, Stéphane Séjourné souhaiterait faire évoluer le cadre légal. "Nous allons donc travailler avec des plans sectoriels […] avec une proposition de loi de simplification", a-t-il résumé le contenu des annonces de février prochain.
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