Un accès au financement impératif

...massives dans les pays qui n'aideront pas rapidement le secteur automobile à se financer", a indiqué Carlos Ghosn, depuis Tokyo, lors d'un symposium fêtant les 150 ans des relations diplomatiques franco-japonaises. "Cela ne se verra pas immédiatement, a prévenu le patron de Renault-Nissan, mais dans quelques années." Pour autant, Carlos Ghosn n'est pas favorable à de simple distribution d'argent pour les plus faibles. Il milite pour l'accès à un financement plus facile pour l'industrie automobile et "à des taux raisonnables." Il file même la métaphore sur ce besoin d'argent. "Le financement pour l'industrie automobile, c'est un peu comme l'eau pour l'être humain. C'est vital." Et peu importe la constitution de chacun, même les plus solides, sans eau, finirons par mourir.

"Les constructeurs, leurs fournisseurs et distributeurs sont dans l'incapacité de lever des fonds, ou à plus court terme et avec des taux d'intérêts plus chers, poursuit-il. Dans cette situation, les achats d'équipements et autres dépenses en cash sont réduits et les emplois sont forcément affectés." Carlos Ghosn va même plus loin, indiquant qu'il ne faisait "absolument aucun doute" que les activités de R&D ne seront pas épargnées si les restrictions financières perdurent. Dommage à l'heure où l'automobile doit négocier un sérieux tournant technologique.

Photo : Carlos Ghosn, président de Renault et Nissan.