Toyota Prius : icône réinventée

Souvent raillée à sa sortie en 1997, la Toyota Prius a néan­moins tracé son chemin depuis plus de 25 ans. Elle est même deve­nue une icône de l’industrie automobile et un étendard technologique pour Toyota.

Elle a aussi permis d’ouvrir la voie vers la démocratisation de l’hy­bride. Elle a séduit plus de cinq millions de personnes à travers le monde mais surtout permis à Toyota d’écouler plus de 23 millions de modèles reprenant sa technologie.

Quatre générations plus tard, Toyota lance une nouvelle mouture de sa berline. Commençons par ce qui saute aux yeux : son design. Contrairement aux précédentes, le style que Toyota qualifie de "carré" a disparu au profit de lignes plus douces. Cependant, la Prius fera encore tourner des têtes car le coup de crayon reste aty­pique et orienté vers l’efficience.

Seulement en hybride rechargeable  

Reposant sur la plateforme GA‑C, la deuxième itération de l’architecture maison baptisée TNGA, la Prius est plus légère, mais offre surtout plus d’espace à bord, grâce à un empattement qui a ga­gné 50 mm, pour atteindre 2 750 mm. Le volume du coffre progresse légère­ment passant de 251 à 284 litres grâce à un nouvel emplacement pour la batterie, située sous la banquette arrière.

La nouvelle Prius possède un coffre de 284 l contre 251 l pour celle de la génération précédente. ©Toyota

Côté mécanique, Toyota ne propose sa Prius qu’avec une motorisation hybride rechargeable, alors que la précédente lais­sait le choix entre l’hybride traditionnel et le rechargeable. La nouvelle berline japonaise bénéficie de la dernière gé­nération de la technologie hybride avec un moteur de 2 l de 152 ch fonction­nant de concert avec une machine électrique de 163 ch. La puissance cumulée du véhicule atteint ainsi 223 ch. C’est 100 ch de plus que la précédente Prius PHEV.

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Logiquement, les chronomètres témoignent de ce gain de puissance avec un 0 à 100 km/h effectué en 6,8 s. Bien que la puissance électrique supé­rieure permette de calmer les montées en régime en cas de forte accélération, l’agrément du système pèche toujours. Son terrain de jeu favori reste les zones urbaines et périurbaines.

86 km d’autonomie électrique

Cette nouvelle Prius est annoncée avec une consommation, en cycle WLTP, de 0,5 l/100 km et des émissions de 11 g/km de CO2. La batterie, d’une ca­pacité de 13,6 kWh (contre 8,8 kWh précédemment), autorise une autono­mie de 86 km. Suffisant pour les par­cours quotidiens. Toyota précise qu’un chargeur embarqué de 3,3 kW permet de recharger la batterie en 4 h.

La nou­velle Prius est commercialisée en trois finitions avec des tarifs allant de 43 900 à 51 500 euros. Des prix qui pourraient toutefois refroidir la précieuse com­munauté de la Prius, celle qui "aime être pionnière".

Toyota France espère vendre entre 1 500 et 2 500 véhicules d’ici fin 2024. Cela étant, dans l’Hexa­gone comme ailleurs, la Prius reste un étendard, une démonstration du savoir‑faire de Toyota qui compte da­vantage sur la Corolla pour faire des volumes.

La 5e génération de Prius offre plus d’espace à bord, grâce à un empattement qui a ga­gné 50 mm, pour atteindre 2 750 mm. ©Toyota