Stellantis teste et valide les carburants de synthèse
Le 26 mars 2023, la Commission européenne autorisait la vente de véhicules alimentés par des carburants de synthèse au-delà de 2035. Une petite entorse à sa volonté d'interdire la vente de véhicules thermiques à cette date. Une concession accordée en dernière minute à l’Allemagne notamment.
Les constructeurs ont salué cette décision, à l’image de BMW, de Porsche et, plus étonnamment, de Stellantis. Le groupe dirigé par Carlos Tavares s’est résolument lancé dans la course à l’électrique, mais la perspective de prolonger la vie de certains modèles grâce aux carburants de synthèse est apparue comme une opportunité.
24 familles de moteurs compatibles
Encore fallait-il s’assurer que ses véhicules soient compatibles. Stellantis a ainsi multiplié les tests pendant plusieurs mois dans ses centres techniques en Europe. La conclusion est pratiquement conforme à ses prévisions initiales puisque 24 familles de moteurs, au lieu de 28, se trouvent être en mesure d’utiliser un carburant de synthèse, sans aucune modification technique.
Il s’agit de moteurs européens produits depuis 2014, conformes à la norme Euro 6, qui équipent 28 millions de véhicules encore en circulation. À noter que les tests ont été effectués avec des eFuels de substitution fournis par Aramco.
Un carburant vertueux
"Notre priorité est de proposer une mobilité zéro émission pour tous en nous concentrant notamment sur l’électrification", explique Ned Curic, chief engineering and technology officer de Stellantis. Mais pour les véhicules déjà en circulation, il annonce la volonté du groupe d’explorer "toutes les solutions pour réaliser notre stratégie ambitieuse d’atteindre la neutralité carbone d’ici 2038."
Stellantis rappelle que l’eFuel bas carbone est un carburant de synthèse produit par réaction entre du CO2, prélevé directement dans l’atmosphère ou provenant d’un site industriel, et de l’hydrogène renouvelable. "L’utilisation d’un carburant de synthèse bas carbone pourrait potentiellement réduire les émissions de dioxyde de carbone des véhicules à combustion interne existants d’au moins 70 % sur l’ensemble de leur cycle de vie, par rapport aux carburants traditionnels", souligne le groupe.
Laisser un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.