Skoda Karoq : toujours dans le coup
Dans l’échelle de la notoriété sur le segment C‑SUV, le Skoda Karoq ne joue pas les premiers rôles. Le petit frère du Kodiaq ou le grand frère du Kamiq, c’est comme vous voulez, mène une carrière plutôt discrète en France, depuis son lancement en janvier 2018.
Il évolue dans l’ombre des ogres français, Peugeot 3008 en tête, mais aussi à distance d’éléments comme le Nissan Qashqai, le Ford Puma, le Hyundai Tucson, le Kia Sportage ou son cousin du groupe Volkswagen, le Tiguan.
Le volume des immatriculations à fin avril 2022 atteste de ce rapport de force qui ne plaide pas nécessairement en faveur du SUV tchèque. Il cumule, certes, 1 441 mises à la route depuis janvier (‑17,4 %), là où ses rivaux évoqués précédemment font beaucoup mieux. En regardant dans le rétroviseur, on s’aperçoit néanmoins qu’il devance quelques concurrents comme le Seat Ateca et l’Opel Grandland. Il s’agit, au passage, du troisième modèle le plus vendu en 2022 par Skoda, derrière la nouvelle Fabia et le Kamiq.
De toute évidence, le Karoq a encore de beaux arguments à proposer. Les particuliers et les entreprises qui optent pour cet outsider, respectivement à hauteur de 52,6 et 34,9 % des ventes, ne s’y trompent pas. D’autant plus que le SUV a reçu quelques aménagements bienvenus il y a peu. Certes, Skoda ne propose pas de versions hybrides sur ce modèle, alors que les technologies existent au sein du groupe VW. Un trou dans la raquette assumé par la marque.
Nous sommes donc en présence d’un SUV "à l’ancienne" avec ses motorisations thermiques qui ont malgré tout fait l’objet de récentes optimisations. Quatre propositions sont au menu : 1.0 TSI Evo de 110 ch, 1.5 TSI Evo de 150 ch, 2.0 TDI de 116 ch et 2.0 TDI de 150 ch 4x4. Sans surprise, c’est en essence que le Karoq est le plus demandé, à hauteur de 74 %. C’est pourquoi notre essai s’est focalisé sur le 3 cylindres 1.0 TSI Evo de 110 ch, hélas uniquement disponible en boîte manuelle à 6 rapports.
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Ce moteur a fait ses preuves sur bien des modèles du groupe VW. Sa seule véritable faiblesse est son manque de répondant sous 2 000 tr/min. Pour le reste, il se distingue par sa discrétion et son appétit modéré en carburant. Il est pointé à 142 g/km de CO2 et 6,2 l/100 km de consommation moyenne, une valeur tout à fait raisonnable au regard du gabarit (4,39 m de long). Il faut néanmoins s’affranchir d’un "petit" malus de 360 euros.
Testé en finition Business, le Karoq embarque des équipements utiles pour un tarif de départ de 31 900 euros (29 530 euros pour l’entrée de gamme Ambition). Les finitions supérieures, Sportline et Style, sont évidemment mieux dotées, notamment avec le Digital Cockpit et les nouveaux phares Full Matrix LED. Mais cela n’améliore pas outre mesure la vie à bord, le point fort du SUV.
Rappelons, par exemple, qu’il est possible d’opter pour des sièges arrière individuels et amovibles grâce au système VarioFlex (de série ou en option) pour plus d’habitabilité, de modularité et de volume de coffre (de 521 à 1 810 l). Ajoutez à cela les évolutions esthétiques au niveau des faces avant (calandre, phares, pare‑chocs…) et arrière (pare‑chocs, feux…), l’arrivée de nouvelles teintes et jantes, de l’infotainment dernière génération et vous obtenez un SUV qui a encore quelques beaux jours devant lui.
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