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Renault Trafic E-Tech : le chaînon manquant

Publié le 16 novembre 2023

Par La Rédaction
6 min de lecture
Chez Renault, la famille des utilitaires électriques est désormais au grand complet. Après le Kangoo et le Master E‑Tech, c’est au tour du Trafic d’adopter une motorisation électrique. Les premiers tarifs viennent d’être dévoilés.
Renault vient de dévoiler les premiers tarifs du Trafic Van E-Tech. ©Renault

Et de trois ! Avec le Renault Trafic Van E‑Tech, la gamme des utilitaires électriques du constructeur français est désormais complète. Et ce nouveau Trafic est en quelque sorte une synthèse technique du Master E‑Tech et du Kangoo E‑Tech puisqu’il reprend la batterie du premier et le moteur du second.

 

Une combinaison réussie : le Trafic électrique est un véhicule convaincant offrant de bonnes prestations. Ainsi, le fourgon est équipé d’une batterie lithium‑ion d’une capacité de 52 kWh. Elle apporte une autonomie annoncée par le constructeur de 297 km (WLTP) au maximum.

 

Chargeur rapide de 50 kW

 

Pas pour toutes les versions, bien sûr, cette donnée dépendant du modèle, de ses équipements et des aménagements potentiels. Les batteries sont garanties huit ans ou 160 000 km, Renault précisant que "dans cet intervalle, elles sont remplacées gratuitement si leur capacité se dégrade à un niveau inférieur à 70 % de leur valeur nominale".

 

 

Trois solutions sont proposées pour la recharge. Le chargeur de 7 kW monophasé permet de faire le plein au sein de l’entreprise ou à domicile. Il faudra 5h30 pour passer de 15 à 80 %. Avec celui de 22 kW, qui est proposé de série, il faut 1h25 pour passer de 15 à 80 %. Il permet de récupérer 50 km d’autonomie (WLTP) en moins d’une demi‑heure.

 

Enfin, le chargeur rapide de 50 kW en courant continu (DC) autorise une recharge en 1h. Il ne sera disponible en option qu’en 2024.

 

Deux longueurs, deux hauteurs

 

Ce fourgon électrique est proposé en deux longueurs (L1 et L2) et deux hauteurs (H1 et H2). Les volumes utiles sont de 5,8 m³ pour le L1H1, 8,9 m³ pour le L2H2 et 6,7 m³ pour le L2H1. La longueur de chargement est de 4,15 m au maximum, c’est‑à‑dire sur la version L2 avec la trappe de chargement long située dans la cloison et permettant un accès sous le siège passager.

 

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Quant à la charge utile, elle est au maximum de 1,1 t sur le L1H1. Elle est un peu inférieure sur le L2H1, à 950 kg. Dans tous les cas, la capacité de tractage est de 920 kg avec une remorque freinée. Pour les dimensions extérieures, c’est comme pour le thermique. Long de 5,08 m en L1, le Trafic E‑Tech gagne 40 cm en L2 pour atteindre 5,48 m. La hauteur est de 1,96 m en H1 et de 2,50 m en H2.

 

Ce Trafic est également proposé en double cabine, en L1 comme en L2, et en plancher cabine en L2.

 

Très bonne motorisation

 

La motorisation du Trafic E‑Tech est donc celle du récent Kangoo Van E‑Tech. Elle offre une puissance de 122 ch (90 kW) et développe un couple de 245 Nm. Elle s’avère efficace et apporte un réel agrément de conduite avec de franches accélérations et reprises.

 

La vitesse est limitée à 110 km/h, ce qui est bien suffisant pour un usage varié. Aucune difficulté pour doubler, pour s’engager sur une voie rapide ou pour arracher l’engin s’il se trouve en pleine charge.

 

 

À bord, le silence de fonctionnement est agréable et le confort tout à fait correct, même si la suspension se montre plus ferme que sur le modèle thermique. C’est logique, les 315 kg des batteries installées dans le soubassement font perdre un peu de souplesse.

 

Au volant, les passages de dos‑d’âne ou les irrégularités de la chaussée sont plus durement ressentis, mais cela reste tout à fait correct. En moyenne, la consommation s’établit autour de 22 kWh/100 km, selon le constructeur.

 

Pas de mode de régénération

 

Particularité de ce Trafic, il ne dispose pas de mode de régénération. Le conducteur ne peut donc pas choisir le niveau de récupération d’énergie, comme cela existe sur la quasi‑totalité des autres véhicules utilitaires électriques.

 

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La seule régénération se fait soit au lever de pied, et cela ressemble alors à un frein moteur, soit au freinage de manière classique, le système étant complété par un ARBS (Adaptive Regenerative Braking System) qui maximise l’énergie récupérée.

 

C’est pareil pour les modes de conduite : il y a juste la possibilité d’enclencher le mode Eco, comme sur les modèles thermiques. Dans ce cas, la puissance du véhicule est limitée et la performance du chauffage ou de la climatisation baisse également.

 

À partir de 33 500 euros

 

À bord, le Trafic électrique reprend les mêmes équipements et les mêmes finitions que ceux de la version thermique, à l’exception bien sûr de l’indicateur de consommation d’énergie. La planche de bord est une réussite avec un style élégant, se rapprochant de l’esprit automobile, et une très bonne ergonomie.

 

Comme toujours, la place du milieu de la banquette peut se rabattre et devient alors un petit bureau où il est possible de déposer un ordinateur ou une tablette. C’est toujours pratique.

 

 

Côté tarifs, l’utilitaire est disponible à partir de 33 500 euros, bonus gouvernemental de 4 000 euros déduit, en version plancher cabine L2H1. La version fourgon L2H1 débute quant à elle à 36 200 euros, toujours en tenant compte de la prime à l’achat accordée aux professionnels.

 

Manque donc à l’appel, pour le moment, le fourgon en L1H1. Renault assure qu’il sera commercialisé prochainement, forcément à un prix encore plus attractif.

 

Richard Pizzol

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