Renault réinvente le Scénic
Après l'Espace, mais avant les R5 et R4, Renault s'attaque à une nouvelle icône de sa gamme. En effet, le Scénic revient. Véritable succès, avec plus de 5,3 millions de ventes depuis son apparition en 1996, ce modèle emblématique sera à nouveau au catalogue en mars 2024.
Ce Scénic cuvée 2024, proche du concept Scénic Vision dévoilé en mai 2022, est donc électrique mais Renault promet que sa vocation familiale sera préservée. De plus, le concept originel est toujours là selon la marque. "Le concept de voiture à vivre n'est pas attaché à une carrosserie mais à la vie à bord " explique Gilles Vidal, directeur du design de la marque Renault.
Le constructeur note aussi que la structure même d'une famille n'est plus la même que dans les années 90. Le Scénic d'aujourd'hui est une réponse à une famille composée d'un couple et de deux adolescents, notamment friands de téléphone, tablette et autre objets connectés.
Au cœur du segment C
Ce Scénic n'est plus un monospace, mais pas non plus un SUV. Il faut plutôt y voir une berline haute avec ses 1,57 m jusqu'au pavillon. Ensuite, les ingénieurs se sont attachés à offrir le plus d'espace possible dans une longueur relativement contenue (4,47 m), plaçant le nouvel entrant au cœur du segment C.
Renault y a également ajouté un vrai chapitre durabilité et économie circulaire. En effet, 24 % de la masse du Scénic fait appel à des matériaux recyclés, le but étant d'atteindre plus de 30 % d'ici 2030. À l'intérieur, il recèle 26 % de matières recyclées et ce taux atteint même 100 % pour le tissu des sièges de la finition Techno et 99 % pour la finition Alpine. Il n'y a plus de cuir animal, plus de chrome. Les pièces en aluminium intègrent 40 % de métal recyclé, c'est 37 % pour l'acier et il y a même 40 kg de pièces en plastique recyclé.
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Comme le Rafale, qui arrivera au printemps 2024, le Scénic pourra bénéficier du SolarBay, ce toit vitré fixe qui peut complètement s'opacifier. Une réalisation en partenariat avec Saint-Gobain. Pour le reste de l'habitacle, et notamment la planche de bord, pas de grandes surprises car le Scénic reprend des éléments déjà connus comme le très efficace OpenR Link avec son environnement Google.
Techniquement, le Scénic repose sur la plateforme CMF-EV, dans une version étirée. Ainsi, les voies ont gagné 10 mm par rapport à la Mégane E-Tech Electric. L'empattement grimpe aussi jusqu'à 2 784 mm, soit 10 cm de plus que sur la berline. Renault promet une habitabilité remarquable au rang 2, tout en pouvant compter sur un coffre de 545 litres (1 670 l maximum). Notons que la banquette n'est pas coulissante.
Jusqu'à 610 km d'autonomie
Mais avec une voiture à vocation familiale, souvent la première du foyer, l'autonomie peut freiner les envies de voyages. Renault affirme avoir répondu à cette crainte. En effet, avec une batterie de 87 kWh, dont les cellules sont fournies par LG Chem, le Scénic pourra afficher une autonomie de plus de 610 km. Cette version bénéficiera d'un moteur de 220 ch (160 kW). Le système encaisse jusqu'à 150 kW en recharge rapide.
Il y aura aussi une proposition au rayon d'action plus faible, sans doute moins chère également, avec un moteur de 170 ch (125 kW) et une batterie de 60 kW, autorisant une autonomie de 420 km et acceptant 130 kW en recharge rapide.
Dans les deux cas, ces deux moteurs électriques sortent de l'usine de Cléon (76) et le Scénic, comme la Mégane E-Tech Electric, sera fabriqué à Douai (59) dans le pôle ElectriCity.
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