Renault limite la casse au premier semestre 2019
Rares sont les constructeurs à annoncer des résultats positifs pour le compte du premier semestre 2019. Le ralentissement de la demande au niveau mondial dégrade les performances des uns et des autres. Le groupe Renault n’échappe pas au phénomène. Confronté lui aussi à un tassement de ses ventes de 6,7 % depuis janvier (1,94 million d’unités vendues), il a vu son chiffre d’affaires se contracter de 6,4 %, à 28 050 milliards d’euros. A taux de change et périmètre constants, cette baisse aurait été de 5 %.
Le chiffre d’affaires de l’automobile, hors Avtovaz, s’est établi à 24 791 millions d’euros, en repli de 7,7 % par rapport au premier semestre 2018. Une baisse liée à de nombreux facteurs selon Renault : le recul des ventes en Turquie, France et Argentine, le déstockage du réseau (-4,5 %), la fermeture du marché iranien depuis août 2018, le déclin de la demande de moteurs diesel en Europe mais aussi le repli des ventes aux partenaires (baisse de la production du Nissan Rogue dans l’usine Renault Samsung Motors en Corée du Sud).
Chiffre d’affaires stable en 2019
Si le groupe se félicite de la "résistance de la marge opérationnelle à 5,9 %" (1 654 millions d’euros contre 1 914 millions d’euros au premier semestre 2018), il doit composer avec un résultat net en forte baisse (-48,6 %), pénalisé par l’effondrement de la contribution de Nissan de 826 millions d’euros. Quant aufree cash-flow opérationnel de l’automobile, il est négatif à hauteur de 716 millions d’euros, principalement en raison de la hausse des investissements précise le constructeur.
"Dans un contexte plus difficile qu’attendu, le groupe Renault a maintenu son cap et atteint des performances conformes à ses attentes pour la première partie de l’année. L’arrivée de nombreux nouveaux modèles, une compétitivité renforcée et la combativité des équipes permettent au groupe de confirmer ses objectifs de rentabilité sur l’année", déclare Thierry Bolloré, le directeur général de Renault.
Ce démarrage poussif incite le groupe à la prudence pour le second semestre. L’objectif de chiffre d’affaires a été révisé, le marché mondial se dirigeant vers une baisse plus prononcée que prévu (3 % au lieu de 1,6 %). La hausse attendue ne sera donc pas au rendez-vous, Renault vise désormais la stabilité par rapport à l’an dernier.
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