Renault fait les comptes
"Le Groupe Renault a maintenu en 2018 une performance élevée malgré une détérioration de son environnement. Les résultats commerciaux et financiers démontrent la résilience de l’entreprise et sa rapidité à s’adapter à un environnement plus difficile. Cette performance résulte d’une stratégie claire, d’une exécution toujours plus exigeante et des efforts de tous les collaborateurs du Groupe " a déclaré, jeudi 14 février 2019, Thierry Bolloré, nommé directeur général exécutif le 24 janvier dernier, lors de la présentation des résultats financiers du constructeur.
Pour cet exercice 2018, Renault a toutefois subi une chute de 37 % de son bénéfice net en 2018, à 3,3 milliards d'euros, pénalisé par une moindre contribution de son partenaire japonais Nissan (1,5 milliard, soit 1,2 milliard de moins qu'en 2017) et la baisse des devises de plusieurs pays émergents. Le partenaire japonais, dont Renault détient 43 %, a annoncé mardi une chute de 45 % de ses profits entre avril et décembre 2018, à 2,5 milliards d'euros, alors que ses ventes ont stagné.
La marge opérationnelle du groupe Renault, plus représentative de la rentabilité de ses activités, a également baissé (- 6,3 %) à 3,61 milliards d'euros, soit 6,3 % du chiffre d'affaires (-0,3 point). Le chiffre d'affaires a reculé de 2,3 % à 57,4 milliards d'euros malgré des ventes mondiales en hausse de 3,2 %, avec 3,88 millions de véhicules des marques Renault, Dacia, Lada, Samsung Motors, Alpine, Jinbei et Huasong.
La marge opérationnelle, un indicateur très suivi par les experts, est attendue à plus de 6 % du chiffre d'affaires sur l'ensemble de l'année, un résultat très honorable pour un constructeur généraliste et désormais 50 % plus élevé que chez Nissan.
En présentant les résultats financiers de l'année 2018, Thierry Bolloré a soldé l'ère Carlos Ghosn qui était à la tête du constructeur français depuis 2005. (avec AFP).
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