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La Renault 5 E-Tech à l'essai

Publié le 7 octobre 2024

Par Christophe Jaussaud
5 min de lecture
Attendue depuis de longs mois, la Renault 5 E-Tech est enfin là ! Sans oublier son héritage, la citadine au losange, devenue électrique, est totalement ancrée dans la modernité. De son autonomie à sa puissance, en passant par son confort et sa connectivité, elle ne manque pas d’atouts.
Renault R5 E-Tech
En attendant, la R5 à 25 000 euros annoncée pour mi-2025, la gamme débute à 27 990 euros avec le moteur de 120 ch et une batterie de 40 kWh offrant 312 km d’autonomie. ©Renault/DPPI/Yannick Brossard

La réinterprétation d’un modèle iconique d’une marque n’est jamais chose simple. Les scep­tiques étaient nombreux en 2001 lors de l’apparition de la Mini à la sauce ba­varoise. Idem en 2007 avec la Fiat 500, lancée sous la houlette de Luca de Meo à l’époque. Si des interrogations demeurent pour la R5, rarement un véhicule au­ra été aussi attendu.

 

En effet, depuis la première sortie du concept en 2021, en marge de l’annonce du plan Renaulu­tion, la citadine électrique avec ses pro­messes suscite beaucoup d’intérêt. Après un développement en trois années, une de moins qu’à l’habitude, elle est enfin sur les routes.

 

"C’est un véhicule joyeux, à la fois populaire et d’avant‑garde, qui attire la sympathie et apporte de nouvelles réponses à l’époque qu’il traverse. Ce fut le cas en 1972. Ça l’est encore en 2024", présente Fabrice Cambolive, directeur général de la marque Renault.

 

Jusqu’à 410 km d’autonomie

 

Reposant sur la plateforme AmpR Small, la R5 cuvée 2024 est immédiatement identifiable. La filiation est claire : ceux qui se souviennent de ses aïeules ne se­ront pas déçus et les autres y trouveront une silhouette moderne avec une vraie personnalité. De quoi aller croiser le fer, notamment avec la Peugeot e-208, mais aussi avec la nouvelle Mini électrique qui devra aussi faire face à l’Alpine A290.

 

En plus du style, le travail sur les feux arrière a permis de gagner 6 km d’autonomie. ©Renault/DPPI/Yannick Brossard

 

Elle est assemblée à Douai (59), alors que sa batterie NMC (nickel, manganèse et cobalt) de 52 kWh prend vie, pour l’heure, à Ruitz (62) avant que l’usine AESC de Douai ne prenne le re­lais à l’été 2025. Un accu qui pèse environ 300 kg. Ainsi armée, la R5 E‑Tech electric accuse 1 450 kg sur la balance. Un poids finalement pas si élevé pour une voiture électrique.

 

Avec son moteur de 150 ch, la citadine est à l’aise en toutes circonstances. Avec ce package, la R5 affiche une autonomie WLTP pouvant atteindre 410 km. Pour faire le plein, le modèle dispose d’un chargeur embarqué de 11 kW qui accepte 100 kW en courant continu. De quoi passer de 15 à 80 % en 30 minutes. L’architecture électrique autorise aussi le V2L (vehicle to load) et le V2G (vehicle to grid).

 

Avec ses 3,92 de long, la R5 fait merveille en ville. Mais elle est aussi à l’aise ailleurs avec un bon train avant, informatif, et un train arrière mul­tibras. Malgré ses roues de 18’’, le modèle testé reste ferme en suspension, mais confortable.

 

Toujours difficile à gérer sur les véhicules électriques, le freinage bénéficie d’une innovation avec la One Box qui permet de gommer la transition entre la régénération et la friction réelle. Ainsi, la course de la pédale et l’intensité du freinage restent les mêmes à chaque fois.

 

À l’image de l’extérieur, l’habitacle est moderne et truffé de clins d’œil au passé. ©Renault/DPPI/Yannick Brossard

 

À l’intérieur, si des clins d’œil au passé sont présents, la modernité y a pris place avec deux écrans horizontaux, l’un de 10,1’’ pour l’instrumentation (7’’en entrée de gamme) et l’autre de 10’’ pour l’infodivertissement qui intègre les services connectés Google. La liste des Adas est aussi complète avec 26 systèmes embarqués.

 

Un potentiel de "game changer" ?

 

En plus des R5 avec le moteur de 150 ch (33 490 et 35 490 euros), la gamme sera complétée, d’ici fin 2024, par des offres comprenant un moteur de 120 ch (90 kW), associé à une batterie de 40 kWh. De quoi faire baisser les coûts, mais aussi l’autonomie (312 km) et ain­si atteindre un prix plus attractif. Cette gamme de 120 ch débutera à 27 990 eu­ros. La version à environ 25 000 euros, avec un moteur de 95 ch (70 kW), arri­vera au printemps 2025.

 

Bien que le marché des électriques ne soit pas au niveau espéré, la R5 pour­rait vraiment être un "game changer" une fois la gamme complète. Dans tous les cas, elle devra aller au‑delà de l’effet générationnel pour tenter de l’être et séduire plus de clients.

 

Ce se­rait aussi un bon signal pour la suite puisque la citadine recevra un renfort de poids à l’été 2025 avec la R4 E‑Tech qui sera l’alternative SUV. Puis, il y aura la Twingo en 2026.

 

Il y a même des clins d’œil cachés comme ici cette étiquette montrant la lignée des R5 depuis 1972 (9 millions d'exemplaires vendus) qui se trouve dans l’aumônière derrière le siège conducteur. ©JA

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