Pierre Beuzit déterre la H2 guerre !
des biocarburants dits de 1re génération. Ne cherchant ni une bonne conscience low-cost ni le coup de pub prompt à étourdir le client, Pierre Beuzit endosse volontiers le costume de pourfendeur d'idées reçues. Dès le postulat de départ : selon lui, "la pénurie de pétrole n'est pas la raison première pour développer des énergies alternatives". Il place le débat sur un plan politique, avec l'enjeu central de la dépendance des grandes puissances, aiguillonnée par l'émergence - gloutonne - de l'Inde et de la Chine. Voilà qui limite l'influence des industriels automobiles, surtout que l'automobile n'est pas la seule industrie "pétrole-addict" sur terre.
Par ailleurs, quand tout le monde pronostique une cohabitation d'énergies alternatives distinctes à l'avenir, il se démarque et joue la carte du monolithisme : "Il n'y a qu'une solution viable économiquement pour l'industrie automobile, c'est l'hydrogène".
Loin de toute prédication, la fin du monde n'est pas pour ce soir, la fin du pétrole non plus, Pierre Beuzit argumente : comme tout tend vers l'électrique dans les véhicules, en lien avec le pilotage électronique, la seule réponse cohérente à ce besoin consiste à produire l'électricité à bord. D'où l'hydrogène et la pile à combustible.
Reste les problèmes de stockage et de distribution sur lesquels il se montre moins disert et précis. Tout en pronostiquant une vraie explosion des modèles à hydrogène dès 2020, après une première démocratisation de la pile en mode sédentaire dans d'autres secteurs. Une "explosion" dont il faudra aussi bien expliquer le sens au grand public…
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