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Constructeurs

Ombres errantes

Publié le 25 janvier 2008

Par Alexandre Guillet
2 min de lecture
Le jeu des prévisions de vente a toujours été délicat et rares sont les constructeurs à avoir strictement respecté leurs objectifs au cours de la dernière décennie. D'ailleurs, un nombre croissant de marques refusent désormais de se plier publiquement à cet exercice. Il faut bien reconnaître que...
Le jeu des prévisions de vente a toujours été délicat et rares sont les constructeurs à avoir strictement respecté leurs objectifs au cours de la dernière décennie. D'ailleurs, un nombre croissant de marques refusent désormais de se plier publiquement à cet exercice. Il faut bien reconnaître que...

l'horizon qui s'ouvre à nous en 2008 est obstrué par un imposant cortège d'incertitudes. Plus souvent macro-économiques et conjoncturelles que relevant à proprement parler du marché automobile français dont on connaît la maturité dans le renouvellement et le relief d'érosion pour les ventes à particuliers.

Au premier chef, la mesure de l'onde de choc du bonus-malus pose question. Si les premières analyses limitent volontiers sa portée à 100 000 immatriculations - ce qui n'est pas non plus anodin -, la plupart des professionnels préfèrent la posture de St Thomas et réservent leur jugement pour mars ou avril. Ce qui nous renvoie à une seconde source d'interrogation, à savoir le deuxième volet du Grenelle de l'Environnement. L'éco-taxe sera-t-elle annualisée ? Le dispositif s'émancipera-t-il du seul CO2 pour intégrer d'autres types d'émissions ? Ses modalités techniques et administratives seront-elles enfin arrêtées, notamment pour les distributeurs ?

Par ailleurs, les marronniers politiques de la confiance des ménages et du pouvoir d'achat auront aussi leur importance par rapport au choix de retarder ou non le renouvellement de sa voiture, à la juste mesure de l'expansion du low-cost ou assimilé et à la géométrie du fringuant marché VO.

En outre, le nuage des subprimes peut aussi assombrir le tableau hexagonal, avec une possible contagion à l'économie réelle, via les conditions de crédit par exemple. De plus, même les constructeurs qui ne sont pas implantés outre-Atlantique, les français notamment, scrutent l'évolution du phénomène car chacun sait que les économies émergentes sont très dépendantes des Etats-Unis.
Enfin, on ne saurait oublier le ciel bas et lourd de Bruxelles qui pèse comme un couvercle, avec un législateur travaillant aujourd'hui à court terme sur les émissions, le prolongement du block-exemption, l'accès à l'oasis des données techniques et la libéralisation du marché des pièces.
Dans ce ballet d'ombres errantes, difficile d'y voir clair… Mais nous avons tout de même relevé le gant des prévisions, parfois avec votre aide, toujours avec prudence et humilité.

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