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Nouvelle Renault Twingo : graine de star !

Publié le 6 novembre 2025

Par Christophe Jaussaud
7 min de lecture
Développée en moins de deux ans, la nouvelle Twingo se dévoile. Sans surprise, elle s’appuie sur le modèle originel, mais elle a su y ajouter toute la modernité requise. Avec sa batterie LFP de 27,5 kWh, la citadine offre une autonomie WLTP de 263 km pour un prix inférieur à 20 000 euros. De quoi relancer le segment A ?
La Renault Twingo sera disponible en France au printemps 2026. ©Renault/DPPI

Cette Twingo cuvée 2026 est ce que la Twingo n’aurait jamais dû cesser d’être : une citadine abordable, colorée, joyeuse et pratique. Un retour aux sources, plus de 33 ans après avoir créé la surprise au Mondial 1992.

 

Cette première génération a marqué durable­ment les esprits. La deuxième, bien plus aboutie techniquement, manquait de personnalité et d'émotion, mais cela ne l’a pas empêchée de bien se vendre. Quant à la troisième, elle a perdu son âme sous les impératifs budgétaire et de partage de plateforme. Au global, toutes ces Twin­go auront séduit 4,1 millions de clients, dont 2 millions en France.

 

 

Renault revient donc aujourd’hui aux fondamentaux avec cette quatrième Twingo. À la différence près qu’elle est 100 % électrique, mais son terrain de jeu reste bien le segment A. Un seg­ment qui pèse encore 600 000 unités en Europe selon le constructeur. En France, il affichait encore 6,4 % du marché en 2023 (113 196 unités) et 4,4 % en 2024, avec 76 165 immatriculations (‑32,7 %).

 

Cette année, après dix mois d’activi­té, il totalise 30 778 mises à la route (‑53,9 %), soit 2,3 % du marché. Mais cette trajectoire est davantage liée à un problème de niveau de l’offre, pas aidée par les dernières réglementations, qu’à un véritable dédain de la clientèle.

 

Développée en 21 mois

 

Confirmée à l’automne 2023 par Luca de Meo, la Twingo a aussi lancé une ré­volution interne car la mission était de la concevoir en moins de deux ans. La citadine a donc été accompagnée du plan Leap 100 pour réduire le temps de développement.

 

Le pari a été ga­gné avec 21 mois de travail grâce, no­tamment, à l’aide du centre de R&D chinois de Renault à Shanghai, l’ACDC. "Un temps de développement qu’aucun constructeur européen n’a été capable d’atteindre jusqu’à présent", a fièrement affirmé un porte‑parole de la marque lors de la présentation du modèle. Le temps étant de l’argent, le constructeur indique qu’il a réduit de 20 % les coûts de développement et de 50 % les investissements nécessaires.

 

Avec sa batterie LFP de 27,5 kWh, la Twingo affiche une autonomie WLTP de 263 km. ©Renault/DPPI

 

 

De plus, Renault précise où il est allé plus vite : "Les activi­tés en amont, qui incluent notamment la planification, ont été écourtées de 16 % ; le développement, couvrant le design et la conception technologique, a été réduit de 41 % ; l’industrialisation, qui comprend la mise en place des outils de production et la logistique, a été raccourcie de 26 %."

 

De quoi arriver rapidement sur le marché, le fameux "time to market". Un exemple pour illustrer cela : Volk­swagen avait discuté avec Renault pour éventuellement intégrer le pro­gramme Twingo. L’allemand a fina­lement décidé d’y aller seul et sa VW ID.1 arrivera sur le marché au moins un an après la française.

 

Jusqu’à 263 km d’autonomie

 

Produite dans l’usine slovène de Novo Mesto, comme les deux précédentes et les modèles dérivés de Dacia et Nissan à venir, la Twingo repose sur la plateforme AmpR Small, comme la R5, et elle en reprend également le train avant. Mais à l’arrière, elle troque le multibras pour un essieu souple emprunté (et adapté) au Captur.

 

Sous le capot, la Twingo va proposer un moteur électrique de 60 kW (82 ch) et 175 Nm, fourni par le chinois Shanghai eDrive. Au cha­pitre des performances, Renault an­nonce un 0 à 50 km/h en 3,85 s et un 0 à 100 km/h en 12,1 s, alors que la vi­tesse maximale est de 130 km/h.

 

Cette machine électrique est associée à une batterie LFP (une première chez Re­nault) de 27,5 kWh qui permet au mo­dèle d’annoncer une autonomie WLTP de 263 km. Cet accu de 210 kg, fourni par CATL, s’appuie sur la technologie "cell‑to‑pack" et permet surtout de ré­duire son coût de 20 % par rapport au NMC. Venant de Chine pour l’heure, il voyagera depuis la Hongrie à partir de 2027 car CATL met la dernière touche à une grande usine de batteries dans le pays.

 

 

Pour cette nouvelle Twingo électrique, Renault annonce une réduction de 60 % de son empreinte carbone sur l’ensemble de son cycle de vie par rapport à un modèle thermique équivalent. Pour la batte­rie, qui représente une bonne partie des émis­sions de CO2 à la production, le constructeur assure qu’elles seront compensées après seule­ment 30 000 à 35 000 km de roulage.

 

Compte tenu de l’usage attendu de l’auto, qui est souvent chargée à la maison, Renault a choisi un système de recharge adapté. La Twingo em­barque de série un chargeur de 6,6 kW qui permet de passer de 0 à 100 km en 4h15 avec une Wallbox. En option, elle propose un chargeur de 11 kW avec une charge rapide de 50 kW. Dans cette configuration, il faudra 2h35 pour faire le plein. En DC, il faudra une trentaine de minutes pour grimper de 10 à 80 %.

 

Le retour de la bonne bouille

 

Au chapitre du design, aucun doute, la Twingo est bien l’héritière de celle de 1992. Le modèle retrouve sa rondeur, son sourire et son optimisme. Bref, sa bonne bouille. L’habitacle, toujours malin, se met au goût du jour avec deux écrans, l’un de 7’’ pour l’instrumenta­tion et l’autre de 10’’ pour l’infodiver­tissement, qui compte toujours sur les services Google et les applications.

 

Quant à la sécurité, le modèle propose au minimum 13 Adas et cela peut grimper à 24 avec le jeu des finitions et des packs. Longue de 3,79 m, large de 1,72 m et haute de 1,49 m, la Twin­go 2026 a aussi su garder un intérieur pratique et modulable (même s’il ne l’est pas autant que la première).

 

La Twingo dispose de deux écrans de 7 et 10 pouces, avec les services Google. ©Renault/DPPI

 

C’est une cinq portes et quatre places avec les sièges arrière qui coulissent sur 17 cm, afin de privilégier l’espace à bord ou le coffre, qui peut ainsi grimper jusqu’à 360 l. Autre clin d’œil, au lancement, elle sera disponible en quatre cou­leurs (noir, rouge, jaune et vert).

 

Les préréservations sont ouvertes depuis le 22 octobre, mais les premières li­vraisons n’interviendront qu’au prin­temps 2026. La gamme comptera deux finitions, Evolution et Techno. Avec un prix à moins de 20 000 euros, Renault a voulu renouer avec le côté abordable du modèle.

 

Elle s’affichera ainsi au même tarif, voire moins chère que cer­tains modèles thermiques ou hybrides du segment A. De plus, en France, si le dispositif d’aide actuel est toujours proposé l’année prochaine, l’entrée de gamme de la Twingo pourrait af­ficher un prix avoisinant 16 000 euros. De quoi séduire et encore accélérer l’électrification du marché.

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