Mercedes-Benz EQA : sur le bon chemin

Avec 6 658 immatriculations enregistrées depuis son lancement en avril 2021, l'EQA est la meilleure vente électrique de Mercedes-Benz en France. Il reste encore loin de son équivalent thermique, le GLA, qui totalise 8 392 mises à la route et demeure le best-seller.

Mais en 2024, malgré la faiblesse du marché, l'EQA devrait réaliser sa meilleure année avec déjà 2 034 unités comptabilisées à fin octobre (+33,3 %), contre 2 142 sur toute l'année 2023. Un modèle qui apporte donc son écot à la percée des modèles à batterie dans le mix de la marque.

Après dix mois d'activité, ils représentent 10,8 % des ventes, soit 4 276 des 39 645 unités enregistrées jusqu'ici. Si l'on additionne les volumes de l'EQA et de l'EQB (1 368 unités ; +171,4 %), les deux SUV compacts totalisent 3 402 unités et s'adjugent 79,6 % des ventes électriques de la marque à l'étoile.

Grâce à une batterie de 70,5 kWh et une meilleure efficience, l'EQA 250+ peut afficher une autonomie de 561 km. ©Mercedes-Benz-Thegoodclick

Le BtoB représente d'ailleurs une part significative des mises à la route de VE. L'EQA a séduit 885 professionnels (+45,8 %), représentant ainsi 43,5 % de ses ventes. La LLD s'adjugeant quasiment la moitié des contrats. Le SUV électrique fait presque aussi bien que la marque dans son ensemble, puisque l'étoile écoule 49,8 % de ces modèles sur ces canaux (19 746 des 39 645 unités).

100 km d'autonomie supplémentaire

Mais revenons à l'EQA cuvée 2024, l'un des sept modèles à batterie de la gamme VP de Mercedes-Benz. L'EQA a entamé l'année avec de nombreuses évolutions. Il a notamment gagné une nouvelle batterie de 70,5 kWh de capacité utile, contre 66,5 kWh auparavant.

La première conséquence visible est naturellement l'augmentation de l'autonomie. Pour l'EQA 250+, qui conserve une puissance de 190 ch et affiche 385 Nm de couple, elle est maintenant comprise entre 497 et 561 km, selon le cycle mixte WLTP, contre une fourchette de 399 à 496 km précédemment. L'amélioration de l'efficience des systèmes explique aussi ce rayon d'action en augmentation. La consommation a drastiquement été réduite, passant de 17,7-19,1 kWh/100 km à 14,4-16,4 kWh/100 km.

La gamme compte aussi l'EAQ 350 4Matic, avec un moteur électrique sur chaque essieu, qui peut toujours compter sur une puissance cumulée de 292 ch et un couple de 510 Nm. À l'image du "petit", l'autonomie progresse et oscille maintenant entre 435 et 478 km. Dans les deux cas, un chargeur de 11 kW est embarqué et la puissance en recharge rapide reste à 100 kW.

L'intérieur de l'EQA évolue légèrement, avec notamment un nouveau volant. ©Mercedes-Benz-Thegoodclick

Pour le reste, l'EQA s'offre quelques touches de nouveautés. Le style extérieur évolue légèrement à l'avant, alors que l'habitacle devient un peu plus personnalisable et gagne un volant de nouvelle génération. Le plug & charge a aussi pris place dans la dotation, comme un nouveau planificateur d’itinéraire connecté.

En attendant la plateforme MMA

Mercedes-Benz est donc bel et bien engagé dans l'électrique, même si le constructeur continue d’investir dans ses motorisations thermiques dédiées aux offres hybrides et a mis en pause le développement d'une plateforme consacrée pour ses plus grands modèles.

Mercedes-Benz est davantage concentré sur ses modèles compacts de prochaine génération. Logique au regard de leur part dans les ventes. En effet, l'arrivée de la nouvelle plateforme MMA (Mercedes Modular Architecture) va changer la donne avec une architecture en 800 V, une puissance de charge rapide voisine de 300 kW et au moins 700 km d’autonomie.

Il y aura, dans un premier temps, cinq modèles développés sur cette base dont le CLA, un coupé quatre places qui sera dévoilé au printemps 2025. Viendra ensuite un Shooting Brake et trois SUV, dont un inédit petit Classe G. Tous seront proposés en électrique, mais aussi hybride.

La plateforme MMA servira de base aux prochains modèles compacts électriques et hybrides de Mercedes-Benz. ©Mercedes-Benz