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Leapmotor vise 16 000 ventes en France en 2026

Publié le 24 septembre 2024

Par Christophe Bourgeois
6 min de lecture
La nouvelle entreprise créée par Stellantis et Leapmotor lance ses premiers modèles à l’international. À terme, la France et l’Italie seront les plus importants marchés de la marque.
Leapmotor international Stellantis
Dans un premier temps, Leapmotor commercialisera deux modèles (ici, le C10) à l'international. ©Leapmotor

Signé en octobre 2023, le partenariat entre Stellantis et le constructeur chinois Leapmotor devient réalité. Leapmotor International, la société dont le groupe franco-italo-américain est actionnaire à hauteur de 51 %, a lancé officiellement ses deux modèles qui seront commercialisés en Europe dans quelques jours et dans le reste du monde dans les mois à venir.

 

A lire aussi : Leapmotor : quelle est la carte de France des distributeurs ?

 

Il s’agit de la T03, une citadine de 3, 63 m de long, électrique (batterie de 37,3 kWh – autonomie 265 km) et du C10, un SUV du segment D (4,73 m de long), lui aussi électrique (batterie de 70 kWh – 420 km d’autonomie).

 

La Leapmotor T03 sera vendu à 19 500 euros. ©Leapmotor

 

Pour rappel, le partenariat signé entre les deux entreprises indique que Leapmotor International produit et commercialise les modèles de Leapmotor dans le monde entier, excepté en Chine.

 

"Outre l’Europe, nous allons lancer la marque en Israël, en Turquie, dans les territoires français d’outre-mer, en Amérique du Sud, au Brésil, au Chili, en Asie-Pacifique, en Australie, en Nouvelle-Zélande, en Thaïlande, en Malaisie et au Népal", présente Tianshu Xin, directeur général de Leapmotor International.

 

500 000 voitures en 2030

 

À la fin de l’année, Leapmotor International comptera 350 distributeurs à travers le monde dont une centaine en France et entre 60 et 70 en Italie, ses deux plus importants marchés. "Notre feuille de route est claire : nous prévoyons 500 points de vente en 2026 et le lancement d'un nouveau modèle chaque année sur les trois prochaines années. À terme, nous visons les 500 000 unités d’ici la fin de la décennie", précise Tianshu Xin. L’Europe représentera 80 à 85 % des ventes de Leapmotor International.

 

En Chine, la marque, qui a été fondée en 2015, est en constante progression. Depuis le lancement de son premier modèle en 2019, qui s’est vendu à 1 000 exemplaires, elle a écoulé 144 155 unités en 2023, 139 045 à fin août 2024 et a pour objectif de vendre 250 000 véhicules à la fin de l’année 2024. Au total, depuis sa création, elle a vendu plus de 400 000 voitures.

 

En Chine, la gamme va du segment A à E et est constituée de cinq modèles : outre la T03 et le C10, elle comprend le SUV C11 (2021), la berline C01 (2022) et le SUV C16 qui vient d’être lancé.

 

120 points de vente en France

 

En France, Leapmotor sera commercialisée par une centaine de distributeurs, un nombre qui passera à 120 à la fin du premier trimestre 2025. À part les groupes JMJ et Mozart Automobiles, aucun des anciens concessionnaires qui avaient le panneau lorsque la marque chinoise était distribuée sous l’impulsion de l’importateur SN Diffusion n’a resigné.

 

"Nous sommes ouverts à toute proposition, mais nous privilégions le réseau Stellantis", précise Raphaëlle Holderith, directrice de Leapmotor France. Selon nos informations, le contrat d’importation avec SN Diffusion s’arrêterait fin 2024.

 

Raphaëlle Holderith, directrice de Leapmotor France. ©Leapmotor

 

Les conditions pour avoir le panneau sont assez simples. La marque est distribuée sous contrat de concession. "Nous demandons un espace de minimum 80 m² afin d’exposer une T03 et un C10, mais nous conseillons à nos distributeurs de dégager plus d’espace, car la gamme va évoluer assez rapidement", indique-t-elle.

 

Des ventes supplémentaires

 

La marque demande également d’avoir un véhicule de démonstration de chaque modèle et un vendeur non dédié. "Leapmotor existe pour apporter des ventes supplémentaires à notre réseau sans trop d’investissement", insiste Raphaëlle Holderith. D’où les exigences assez limitées. "Un corner avec des séparations suffit", ajoute-t-elle.

 

D’ici fin 2024, Leapmotor prévoit d’immatriculer 1 500 véhicules, 8 000 à 9 000 en 2025 et 16 000 en 2026, ce qui lui permettrait, si le marché reste similaire à celui que l’on connaît aujourd’hui, de flirter avec les 1 % de part de marché. Dans un premier temps, la T03 représentera les trois quarts des ventes avant que la gamme ne s’étoffe.

 

En 2025, elle intégrera une version du C10 avec un prolongateur d’autonomie composé d’un bloc essence de 1.0 de cylindrée et en 2026, Leapmotor prévoit un SUV du segment C.

 

Une concurrence limitée

 

Lorsque l’on pose la question sur la concurrence potentielle entre la Leapmotor T03 et la Citroën ë-C3, Raphaëlle Holderith se veut rassurante. "Nous ne toucherons pas la même clientèle, explique-t-elle. La T03 est une voiture du segment A, tandis que la Citroën est du segment supérieur. Le contenu n’est pas le même et avec la T03, nous pensons nous adresser à une clientèle plus jeune, férue de technologie."

 

La T03 va en effet permettre à Stellantis de revenir sur le segment A qui n’était couvert que par les Fiat Panda et 500 depuis l’arrêt des modèles chez Peugeot, Citroën et Opel.

 

La T03 est garantie trois ans ou 100 000 km (huit ans ou 160 000 km pour la batterie), tandis que le C10 est garantie quatre ans ou 100 000 km (idem pour la batterie). La T03 est commercialisée à 19 500 euros avec une offre très simple puisque tout est inclus et que le client n’a le choix qu’entre quatre couleurs.

 

Une offre très compétitive

 

Elle disposera d’une offre de lancement à 18 900 euros et "devrait bénéficier d’un bonus de 4 000 euros", précise Raphaëlle Holderith. La citadine sera également disponible en location longue durée à 79 euros/mois.

 

De son côté, le C10 est proposé à partir de 36 400 euros, avec une offre à 34 900 euros pour les premiers clients. Un tarif d’autant plus attractif que Leapmotor est soumis à la fiscalité européenne. La marque est en effet taxée à hauteur de 31 %. "Les 1 500 premières T03 disponibles sur les marchés européens proviennent de Chine, mais à partir d’octobre 2024, l’usine de Tychy (Pologne) assemblera ce modèle en SKD et nous avons bon espoir qu’il ne sera pas taxé", précise le constructeur. Le C10 sera, quant à lui, produit en Chine.

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