Honda ZR-V : un outsider à considérer
Bien que cela soit passé relativement inaperçu, Honda a renouvelé une partie de sa gamme depuis deux ans. La Jazz a ouvert le bal début 2021, suivie la même année par le HR-V, puis l’année suivante par la Civic aux prestations parmi les meilleures de son segment. Las ! Par manque de disponibilité des produits, les ventes de Honda en France ont fait de la figuration.
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Avec 5 438 immatriculations, le réseau était loin du potentiel des 10 000 ventes. Une situation qui devrait être de l’histoire ancienne comme le promet Pierre Guignot, directeur de la division automobile de Honda France. Car le constructeur japonais se veut offensif avec pas moins de trois lancements cette année : le ZR-V, le e:Ny1, la version électrique du HR-V, et la nouvelle génération du CR-V.
SUV du segment C
Le premier modèle de cette salve est donc le ZR-V. Il s’agit ici d’un nouveau modèle qui repose sur la base de la Civic. Ce SUV du segment C s’intercale donc entre le HR-V, qui coiffe le haut du segment B et le prochain CR-V, qui par ces dimensions, se décale vers le segment D. Pour la petite histoire, ce ZR-V, qui est produit en Chine, comme d’ailleurs les deux autres modèles à venir de Honda, existe déjà en Amérique du Nord sous le nom de… HR-V.
Avec une longueur de 4,57 m, le ZR-V au style très classique affiche une très belle habitabilité. L’espace pour les jambes à l'arrière est très généreux. C’est un peu moins le cas du coffre, car avec un volume de chargement de 385 litres, il s’avère moins logeable que la Civic. Un comble !
Si l’on revient au poste de conduite, les rares personnes qui ont eu à faire avec la Civic ne seront pas dépaysées. La planche de bord du ZR-V, au demeurant de très belle facture, est identique à celle de la berline. Le système multimédia a été repensé et s’avère beaucoup plus ergonomique que les précédentes versions proposées par le constructeur.
Un moteur thermique très discret
Étroitement dérivé de la Civic, le ZR-V reprend donc tout naturellement sa technologie hybride non rechargeable, à savoir un 4-cylindres essence en cycle Atkinson qui développe 184 ch. Comme sur la berline, le résultat est une réussite. La conduite offre un bel agrément, les passages des rapports, alors que, rappelons-le, il n’y a pas de boite de vitesse dans cette voiture, se font tout en douceur, sans effet « mobylette » que l’on peut trouver sur certains modèles de la concurrence.
En ville, le moteur thermique se montre le plus discret possible ; on oublierait presque d’ailleurs qu’il ne s’agit pas d’un modèle 100 % électrique. Sur route, l’agrément est tout aussi réussi avec un moteur qui réagit à la moindre sollicitation. Même satisfecit du côté de la consommation, l’un des principaux intérêts de l’hybridation.
Bien qu’il consomme un petit litre au 100 km de plus que la Civic, aérodynamisme de SUV oblige, son appétit reste très mesuré pour une voiture de son gabarit et de son poids (1 604 kg). Lors de nos essais mixtes, nous n’avons pas dépassé les 6,5 l/100 km.
Au niveau du comportement, le ZR-V se révèle neutre et prévenant. Le train avant est incisif et la direction précise et informative. Honda n’a pas oublié qu’il s’agissait d’une voiture familiale et les réglages des suspensions offre un agréable compromis entre rigueur et confort.
Bien équipé mais cher
Avec de tels qualités, le ZR-V a donc de sérieux atouts pour jouer les outsiders dans un segment où la concurrence fait rage. Il permettra surtout au réseau Honda d’offrir une alternative aux clients de la Civic dont les commandes ont été fermées pendant de long mois et surtout d’attirer de nouveaux venus. Honda vise en effet un taux de conquête de 70 % et prévoit que ce modèle, avec près de 3 000 immatriculations sur une année pleine, sera leader des ventes de la marque.
Reste son prix. Bien que très richement équipé, le ZR-V dont la gamme est composée de deux niveaux de finition, commence à partir de 47 500 €. C’est 10 000 € de plus que la Civic qui, au passage, va voir son prix augmenter à la réouverture imminente des commandes. Selon Honda France, ce surcoût sera en partie réduit grâce à des mensualités de 499 €/mois (avec un premier loyer de 7 020 €), tout compris.
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