Fiat E-Ulysse : retour en mode électrique
Ulysse, ça vous dit quelque chose ? C’était le nom des deux générations de grands monospaces développés avec PSA que Fiat a commercialisés pendant 16 ans, de 1994 à 2010. Las, ce type de carrosseries n’ayant plus le vent en poupe dans les années 2010, Fiat avait abandonné ce créneau.
Mais l’histoire ne faisant que se répéter, l’italien, qui entre‑temps a rejoint la constellation Stellantis, a ressorti ce patronyme pour son nouveau véhicule de transport de personnes, clone des Peugeot Traveller, Citroën SpaceTourer, Opel Zafira Life et Toyota Proace Verso, tous produits à l’usine de Sevelnord dans le nord de la France. Ce modèle remplace le Talento qui était développé avec Renault sur la base du Trafic.
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Comme pour les autres modèles du groupe Stellantis, Fiat abandonne le thermique pour proposer uniquement une offre 100 % électrique, d’où son appellation complète E‑Ulysse. "La clientèle des véhicules de transport de personnes se divise en deux catégories : les particuliers, qui représentent 25 % de part de marché, et les professionnels que sont les hôtels, les VTCistes, les navettes d’aéroport, etc., ce que nous appelons l’activité du shuttleling, présente Eric Laforge, directeur Europe élargie de la division véhicules utilitaires chez Stellantis. Dans la plus grande majorité des cas, nos modèles qui affichent 330 km d’autonomie suffisent amplement à bien effectuer les missions." Un choix surprenant d’autant plus que Toyota poursuit sur son modèle la commercialisation d’une offre thermique.
Deux capacités de batterie
Fiat dispose de deux batteries lithium‑ion, une de 50 kWh, l’autre de 75 kWh. La première permet une autonomie WLTP de 230 km, l’autre de 330 km. Sous le capot, le moteur électrique développe 100 kW (136 ch) et un couple de 260 Nm. Le véhicule, comme tout électrique, se révèle plaisant à la conduite. Pas de vibrations, une insonorisation bien maîtrisée, les sept ou huit passagers, selon les versions, se déplaceront dans un confort digne d’un train Pullman. Ils bénéficieront de larges sièges, d’un toit panoramique, de la climatisation avec réglage de température à l’arrière et d’un système de désinfection de l’air ambiant.
Ils auront également largement le temps d’apprécier les arrêts multiples que le conducteur devra faire, car une fois le véhicule chargé de ses passagers et de leurs bagages, l’autonomie fondra comme neige au soleil, surtout sur l’autoroute. Sur une borne de 11 kW, Fiat annonce un temps de recharge (0 à 100 %) de 5 h pour la batterie la moins puissante et de 7 h 30 pour celle de plus forte capacité. Le temps passe à 30 et 45 min sur une borne de 100 kW.
Sur les quatre premiers mois de l'année 2022, parmi toutes les marques qui proposent à la fois du thermique et de l’électrique, il s’est vendu 278 modèles électriques contre 1 428 modèles diesel, soit un mix de 19,5 %. Et si l’on additionne les constructeurs qui ne proposent pas – encore – cette technologie, comme Renault, par exemple, on passe à 2 197 immatriculations, soit un mix de 12,6 %.
Certes, le marché est naissant, mais le tarif, élevé, pourrait en partie expliquer cette proportion pour l’instant modeste par rapport aux ambitions. Le cas du Fiat E‑Ulysse est un exemple. Composée de deux finitions (E‑Ulysse et Lounge), sa gamme coûte entre 54 900 et 69 100 euros TTC. Si les professionnels pourront -peut‑être- s’y retrouver, pas sûr que la clientèle particulière, celle des familles nombreuses ou recomposées, verra dans ce véhicule une offre adaptée à ses besoins.
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