Fiat 600 : retour gagnant
Cela faisait plus de trois ans que Fiat n’avait pas lancé un nouveau modèle. Autant dire que dans le monde de l’automobile, c’est une éternité. Mais la 600 marque une nouvelle étape dans l’histoire de l’italien, dont l’offre va profondément évoluer dans les semestres à venir.
Fiat va, en effet, faire du nettoyage dans sa gamme avec la suppression de la 500X, qui avait déjà plus de dix ans, puis d’ici la fin de l’année, de la Tipo et de la Panda, cette dernière sera remplacée courant 2024.
Mais revenons à la 600. Si Fiat ne communique pas sur ses ambitions, elles seront à n’en pas douter très fortes. Car depuis la disparition de la Grande Punto en 2017, la 600, qui reprend un patronyme d’un modèle lancé en 1955, signe le retour du constructeur dans le segment B, le premier de France avec 700 000 immatriculations.
"Nous avons vendu quatre millions de voitures de ce segment depuis le lancement de la 127 en 1972 et c’est Fiat qui en est quasiment à l’origine", rappelle Philippe Vautier, directeur général de Fiat‑Abarth France.
Jusqu'à 409 km d'autonomie
Avec son style haut sur roues et sa longueur de 4,17 m, la 600 lorgne le segment des B‑SUV, tout en s’éloignant, à l’instar de la Ford Puma. Dans la galaxie Stellantis, elle se positionne notamment entre le Jeep Avenger (4,09 m), avec qui elle partage la même plateforme e‑CMP2, et le Peugeot 2008 (4,30 m).
Pour le lancement, Fiat a décidé de commercialiser dans un premier temps la version électrique sachant que la déclinaison thermique électrifiée, 1.0 mild hybrid, le même moteur que le Jeep, arrivera d’ici six mois. La 600e hérite donc d’un bloc de 156 ch (260 Nm de couple), alimenté par une batterie lithium‑ion de 54 kWh. Le véhicule ainsi doté, Fiat promet 409 km d’autonomie (WLTP).
Une promesse qui paraît tenable, car la 600e se révèle vraiment frugale. La marque annonce 15,1 kWh/100 km, une consommation très proche de celle que nous avons enregistrée (16,5 kWh/100 km) sur un parcours mixte en Alsace et ce, malgré une conduite ne cherchant pas l’économie.
Autre bonne note : son comportement routier. Si la 600e ne brille pas par une forte personnalité, elle est en revanche très saine, bien équilibrée et la direction suffisamment calibrée pour savoir où se place le train avant sur la route.
Modèle de conquête
La voiture dispose de différents modes de conduite, l'Éco, qui permet de consommer encore moins, sera parfait dans un grand nombre d’usages. Le Sport permettra un surplus de puissance qui sera le bienvenu en cas de dépassement.
L’habitacle se révèle chaleureux avec un grand bandeau qui reprend la couleur de la carrosserie, tandis que Fiat a eu la bonne idée de laisser des commandes physiques, notamment celle de la climatisation. Autre constat, le confort figure parmi ses qualités, tout comme l’insonorisation. Enfin, l’habitabilité reste correcte, tandis que le coffre peut accueillir 360 litres de bagages (385 l pour la version hybride).
Pour sa mise sur le marché, la Fiat 600e est disponible en deux niveaux de finition, Red (35 990 euros) et La Prima (40 900 euros) avec comme politique, zéro option. Fiat annonce une offre de financement à partir de 256 euros/mois (36 mois, 10 000 km, apport de 2 500 euros), ce qui permet de bien positionner la voiture dès le lancement. À terme, Fiat prévoit un mix équilibré entre la version électrique et l’hybride et compte sur un taux de conquête important.
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