Essai BMW Série 2 Gran Coupé : lorsque le diesel revient en grâce

Pour ceux qui trouvent la Série 1 trop sage ou tout simplement pas à leur goût, BMW propose une déclinaison à coffre appelée à juste titre : Série 2 Gran Coupé. Gran(d), parce que ce modèle mesure 19 cm de plus que la Série 1 dont elle découle très étroitement.
Avec une longueur de 4,55 m, ce nouveau modèle, qui est en fait un profond restylage, est effectivement à mi-chemin entre la Série 1 (4,36 m) et la Série 3 (4,71 m), ce qui la rapproche de l’ancienne génération Série 3, modèle F30, qui mesurait 4,62 m.
Des dimensions qui peuvent donc avoir une certaine légitimité dans une flotte pour les gestionnaires qui souhaitent réaliser de – relatives – économies, sans pour autant trop faire descendre en gamme leurs collaborateurs.
La Série 2 peut être une alternative pour les flottes à la Série 3. ©BMW
Néanmoins, n’oublions pas qu’elle s’appelle également "Coupé". Si la Série 1 n’a jamais brillé par son habitabilité, c’est encore moins le cas de cette Série 2. Les personnes de plus de 1,75 m ne seront clairement pas les bienvenues car, style de carrosserie oblige, il leur sera impossible de voyager sans avoir la tête baissée.
Et ils ne pourront pas non plus s'étendre sur la banquette, car ils n’auront pas de place pour leurs jambes. Bref, la Série 2 s’apprécie vraiment à deux ou avec des enfants sur rehausseurs. Et le volume du coffre de 360 litres reste moyen, eu égard à la longueur de la voiture.
Une offre diesel pertinente
Question motorisation, la Série 2 Gran Coupé reprend le catalogue de la Série 1 avec trois blocs essence (216 ; 123 ch, 220 ; 170 ch, M235i ; 300 ch) et un diesel (220d ; 163 ch). Après avoir pris le volant de la 220, c’est la version diesel qui nous a paru la plus pertinente.
Certes, ce n’est plus vraiment dans l’air du temps, mais les raisons de ce choix sont multiples. Les versions 216 et 220 sont dotées d’un trois cylindres, assez bruyant et pas vraiment en adéquation avec l’esprit de la voiture. Il se montre trop linéaire et avare en sensations.
En revanche, le diesel, lui aussi microhybride, se montre beaucoup plus plaisant. Bien que sa puissance soit légèrement inférieure, son couple de 360 Nm lui assure des reprises vives, voire sportives. Le quatre-cylindres s’avère plus rond à l’usage, plus onctueux.
En outre, sa consommation se révèle très basse, puisque BMW promet 4,2 l/100 km (110 g/km), contre un litre de plus pour la version 220. Des performances qui permettent de réduire la fiscalité, puisque le malus varie de 0 à 125 euros en fonction de la version et qu’avec 1 450 kg sur la balance, le véhicule n’est pas taxé au poids.
3 500 euros de plus que la Série 1
En dépit de cette bonne nouvelle, la carrière commerciale de la Série 2 Gran Coupé risque d'être assez discrète. En 2024, sa devancière ne s’est vendue qu’à 5 392 exemplaires. Sa malle arrière, peu prisée sous nos latitudes, et un écart de prix de 3 500 euros avec la Série 1, ne risquent pas de plaider en sa faveur.
La gamme commence à partir de 39 150 euros, tandis que la version 220d démarre à 45 750 euros. La Série 2 Gran Coupé est surtout sans concurrence directe, puisque la carrière du Mercedes CLA thermique va prendre fin et que l’Audi A3 tricorps peine à percer en France.
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