Alpine A290 : sportive nouvelle génération
Mettons un terme immédiat à la querelle des anciens et des modernes. Les petites sportives du monde d’avant, c’est-à-dire thermiques, sont en voie de disparition. Les marques et leurs modèles à vocation sportive doivent donc se réinventer à l’heure de l’électrique.
C’est le cas d’Alpine, chantre de la sportivité depuis sa création en 1955, avec l’A290. Dérivée de la R5 E-Tech, elle en reprend la base technique avec la plateforme AmpR Small. Cependant, les hommes de Dieppe (76) se sont attachés à lui donner son propre caractère et les changements sont nombreux.
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En reprenant le moteur de la Renault Megane E-Tech, plus gros et plus puissant (180 et 220 chevaux) que celui de la R5, les ingénieurs ont revu le train avant en développant un nouveau berceau en aluminium ainsi que de nouveaux porte-fusées. Pour une meilleure réactivité, le moteur n’est pas suspendu mais fixé au berceau.
Les amortisseurs à butée hydraulique, les ressorts, les barres antiroulis sont aussi spécifiques ainsi que les réglages du train arrière multibras. Le freinage a été redimensionné et accueille, à l’avant, les étriers de la A110 dans des jantes de 19 pouces équipées d’enveloppes Michelin spécialement développées pour le modèle. Les voies sont ainsi plus larges de 60 mm.
Le couple sous surveillance
La personnalité de l’A290 passe aussi par la calibration des systèmes électroniques. Ainsi, la gestion du couple et de la puissance a été un chapitre important pour que cette traction offre une bonne motricité. Pas de différentiel à glissement limité mais une gestion en amont de la puissance. C’est-à-dire que le système évite les écueils de ce type d’architecture en jouant avec la force délivrée à la roue et avec l’action sur les freins.
Si l’ESP, plus permissif en mode Sport, est totalement déconnectable, cette gestion du couple demeure dans tous les cas. En faisant exprès, par exemple, d’accélérer fortement roues encore braquées en sortie de virage, le système bride la relance qui ne se fait que progressivement en débraquant.
Plus généralement, les accélérations, bien réelles (6,4 s de 0 à 100 km/h), sont assez linéaires presque à l’image d’une mécanique thermique. Le bouton rouge OV sur le volant, pour Overtake, permet d’avoir instantanément, pour un temps limité, toute la puissance. La gestion thermique de la batterie a également fait l’objet d’ajustements pour que la performance soit constante. Certains composants ont même été remplacés pour mieux gérer le niveau de chaleur.
Jusqu’à 378 km d’autonomie
Avec cette recherche de performances, l’autonomie qu’offre la batterie de 52 kWh est logiquement moins étendue que sur la R5 (412 km). Ainsi, l’A290 équipée du moteur de 180 chevaux peut afficher un rayon d’action jusqu’à 378 km selon le cycle WLTP, et cela baisse à 361 km pour la 220 chevaux.
Pour cette première Alpine électrique, la marque a plutôt bien intégré les watts à son ADN. Cela fait naître des attentes pour la suite avec l’A390, l’année prochaine, puis la future A110, en 2026, qui cacheront aussi des batteries.
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En attendant, la suite du "Dream Garage", l’A290, qui est produite dans l’usine de Douai (59), doit permettre à la marque de vraiment entamer sa phase de conquête. Les réactions du public au Mondial de l'Auto 2024 ont d’ailleurs conforté la marque dans ses choix.
La gamme débute, hors bonus, à 38 700 euros pour la finition GT pour culminer à 44 700 euros pour la GTS. Les premiers modèles seront dans les showrooms Alpine début décembre et les premiers clients pourront prendre la route avant fin 2024.
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