Les flottes en chute libre en mars 2020
Seulement 30 709 voitures particulières et véhicules utilitaires légers ont été immatriculés sur le canal des flottes en mars 2020. Ce total est inférieur de 63,5 % à celui enregistré l’an passé à la même époque. Les loueurs longue durée, entreprises et administrations avaient alors été à l’origine de 84 113 immatriculations. Force est de constater que l’épidémie de coronavirus, qui a entraîné un confinement de la population à compter du 17 mars et une fermeture de l’ensemble des points de vente du pays, a littéralement détruit le marché des flottes. Au cumul, depuis janvier, la chute atteint 23,6 % pour un total de 166 727 immatriculations.
Sur le segment des voitures particulières, la chute s’est élevée à 63,8 % en mars, soit un volume minime de 17 956 immatriculations. L’analyse par marques et modèles ne présente guère de sens dans ce contexte, pas plus que celle de l’évolution par types de carburant. On note toutefois que les électriques ont tiré leur épingle du jeu avec 1 545 unités, soit une hausse de 4,5 % par rapport à mars 2019.
Un mois d’avril encore plus difficile ?
La tendance était déjà très favorable depuis janvier, le marché emmagasinant les volumes colossaux commandés fin 2019 et voués à être livrés en 2020. Une stratégie permettant aux constructeurs de mettre à la route quantité de véhicules zéro émission entrant dans le calcul des normes CAFE. Les clients professionnels pouvaient quant à eux continuer à bénéficier du bonus de 6 000 euros, qui n’a plus cours en 2020, à condition d’être livrés avant la fin du mois de mars. Consciente de la situation, l’administration a accepté de repousser cette échéance au 15 juin.
Ce mois de mars cataclysmique a évidemment eu un impact lourd sur les immatriculations de voitures particulières depuis janvier. Sur le canal B2B, la chute a atteint 21,9 %, à 98 430 unités. Le mois de février très positif a joué un rôle inattendu d’amortisseur mais il ne pèsera plus vraiment si la période de confinement venait à se prolonger jusqu’à la fin avril, voire au-delà. Un scénario plus que probable. Il faut donc s’attendre à une chute encore plus spectaculaire ce mois-ci.
Du côté des véhicules utilitaires légers, la dynamique s’est également brisée avec seulement 12 753 immatriculations au compteur en mars, un total en baisse de 63 %. Le bilan du premier trimestre 2020 est le suivant : -26 % pour 68 297 unités.