Le périphérique limité à 50 km/h... Anne Hidalgo crée la polémique
La maire de Paris, Anne Hidalgo, a réaffirmé ce lundi 9 septembre 2024 sa décision d’abaisser la limitation de vitesse sur le périphérique parisien à 50km/h. Une mesure "qui relève de sa décision" comme elle l’explique au micro de RTL, "préparée depuis 2018 avec des votes au Conseil municipal de Paris", et qu'elle aimerait faire entrer cette mesure en vigueur dès le 1er octobre 2024.
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Le feuilleton peut donc sembler terminé. Mais bien qu’il soit du ressort de la Mairie de Paris de décider de la limitation de vitesse sur les voies parisiennes, il est de celui de la préfecture de Paris, donc de l’État, de veiller à son application.
Comme l'explique l’avocat spécialiste en droit routier Me Éric Josseaume dans un article du Figaro, "c’est l’État qui décide de l’actualisation de la vitesse maximale pour les radars," avant d'ajouter, "si on ne place pas de contrôle sur le périphérique, les usagers ne prêteront aucune attention à cette mesure".
La maire de Paris présente cette nouvelle limitation comme "une mesure de santé publique pour les 500 000 personnes qui vivent aux abords du périphérique". Une théorie qui fait débat. De nombreux experts estiment que le gain en émissions de polluants est extrêmement minimes, voire supérieure.
Auprès de l'AFP, des membres du cabinet du ministère des Transports ont contesté la compétence de la maire de Paris sur la limitation de vitesse sur le périphérique parisien. Pour l'heure, le ministère n'a émis aucune position officielle dans le cadre de son statut de ministre démissionnaire.
D’autres changements à venir
Le périphérique reste également au centre des attentions des Franciliens puisque l'édile de la Ville de Paris s'est également dit prêt à "[prendre ses] responsabilités et [à aller] jusqu'au bout" au sujet du maintien d'une voie prioritaire sur l'axe parisien. À l'heure actuelle, personne ne sait si la troisième voie rouvrira à tous les usagers ou si seuls les véhicules transportant plus d’un passager à la fois pourront continuer de l'emprunter.
À ce sujet précisément, les précédents gouvernements semblaient adouber la proposition, "Avoir une voie réservée sur le périphérique, c'est une mesure intéressante", avait argué Clément Beaune en décembre 2023. Il était alors ministre des Transports et député de la Ville de Paris.
Le 1er octobre 2024 sera également la date de mise en application de la nouvelle tarification du stationnement des SUV dans la capitale. Cette décision résulte de la consultation tenue en février auprès des Parisiens.
Les véhicules thermiques et hybrides de plus de 1 600 kilos et les électriques de plus de deux tonnes paieront plus cher leur stationnement. Le Kia EV9, le Peugeot e-3008, le Volvo X90 sont par exemple ciblés.
Les résidents parisiens et les professionnels n'auront pas à vivre ce changement, ni les personnes handicapées qui possèdent les justificatifs.
Conséquences de la réglementation européenne, à un horizon un petit peu plus lointain, les conditions se durciront pour entrer dans la Zone Faible Émission (ZFE) du Grand Paris le 1er janvier 2025. La restriction de circulation s’appliquera dès lors aux véhicules catégorisés Crit’Air 3.
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Depuis 2021, les véhicules non classés, les Crit’Air 5 et Crit’Air 4 ne peuvent déjà plus rouler dans la zone recouvrant Paris et sa petite couronne.
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