IES Synergy se refinance à hauteur de 40 millions d’euros

IES Synergy ne relâche pas ses efforts pour maintenir sa position sur le marché. Le fournisseur de bornes de recharge pour voitures électriques a annoncé, le 28 septembre 2023, avoir obtenu près de 40 millions d’euros de capacité d’investissement.

De manière concrète, cette somme inclut 12,5 millions d'euros d’apports en numéraire des actionnaires d’IES Synergy. Il y également 17 millions d'euros de conversion de dette en capital, cinq millions d'euros en réaménagement de financements existants ou additionnels et, enfin, cinq millions d'euros de subventions provenant du Plan de Relance France 2030.

A lire aussi : En Allemagne, une aide à l’installation de bornes de recharge victime de son succès

"L'investissement dans la recherche et le développement a toujours été une priorité pour IES Synergy, souligne Jérôme Arnaud, le président du groupe fraîchement nommé. Nous consacrons plus de 10 % de notre chiffre d'affaires à la R&D". L’entreprise française met actuellement l’accent sur de nouveaux équipements à forte puissance visant à moderniser la gamme au-dessus de 300 kW.

Dans un entretien accordé récemment au Journal de l’Automobile, le président a confié qu’une nouvelle collection de bornes fera son apparition en fin d’année 2023. "95 % des composants et des étapes d’assemblage doivent pouvoir se faire en Europe. Tel est l’un de nos objectifs majeurs", expliquait-il.

Renforcer les équipes en France et à l'étranger

Des ressources financières destinées par ailleurs à soutenir le plan d’expansion du groupe. Jérôme Arnaud entend s’étendre davantage en Europe, mais aussi de l’autre côté de l’Atlantique. "Nous sommes déterminés à trouver les meilleures opportunités pour établir notre présence dans ces régions", s’est-il encore exprimé. Ce qui pourrait impliquer une localisation de la production d’IES Synergy en Amérique du Nord, selon lui.

Le renforcement des équipes entre aussi en ligne de compte. Le président du groupe table sur quatre recrutements de techniciens hautement qualifiés au cours des mois à venir. Il souhaiterait, sur les marchés allemand, nordique et britannique compter sur plus de personnels, dans sa logique d’accroissement des ventes à l’export.

"Je veux mettre le service en avant. Nos clients doivent pouvoir compter au maximum sur les bornes de recharge. De fait, nous encourageons toujours plus nos distributeurs à stocker des pièces de rechange pour réparer rapidement en cas de panne", évoque par ailleurs Jérôme Arnaud. IES Synergy porte les stocks pour les éléments pris en charge par la garantie. Les distributeurs prennent à leur charge les autres composants et couvrent le risque avec le revenu généré.

Être force de proposition dans le débat public

Des mesures qui disent tout de la politique du nouvel homme fort de IES Synergy : s’évertuer à placer le client au centre de la préoccupation. Le groupe qui fait des gestionnaires de parkings d’entreprise et publics une cible prioritaire ne se dispersera pas. Le marché des implantations en bord d’autoroute passe au second rang. "Notre matériel nous invite davantage à étudier le marché de la recharge pour les engins navals", glisse le président.

Le fournisseur de solutions de recharge pour voitures électriques s’ouvrira, de plus en plus, à des partenariats comme moyen d’étoffer son écosystème. Il certifiera des tiers de confiance qui figureront au catalogue. Les clients pourront alors y faire appel sans que cela ne nécessite trop de démarches.

A lire aussi : Patrick Kic nommé président de l'Afor

IES Synergy a été une société discrète, concentrée sur son cœur de métier. Jérôme Arnaud va chercher à lui donner plus de visibilité. Il compte s’impliquer dans le débat. "Avant la fin de l’année 2023, promet-il, nous aurons rejoint le groupe européen des entreprises du secteur de la recharge. Nous augmenterons dans le même temps notre contribution à l’Avere".

Le lobbying doit, selon lui, amener à une harmonisation des standards, dans plusieurs registres. D’une part, au bénéfice des consommateurs qui se perdent dans les normes de connexion. D’autre part, au profit des citoyens qui, sans toujours le savoir, sont exposés à des ondes électromagnétiques émanant des bornes de recharge.