Dans la ZFE de Toulouse, les véhicules Crit’Air 3 continueront de rouler en 2024
Les propriétaires toulousains de véhicules Crit’Air 3 peuvent souffler un bon coup. Le jeudi 12 octobre 2023, le conseil métropolitain de Toulouse a adopté une délibération permettant aux véhicules essence immatriculés avant le 1er janvier 2006 et les moteurs diesel immatriculés avant le 1er janvier 2011, de continuer à circuler dans sa Zone à faibles émissions (ZFE).
Une décision prise dans le contexte d’une amélioration de la qualité de l'air à Toulouse en 2022. À l’origine, l'interdiction des véhicules Crit’Air 3 devaient commencer au 1er janvier 2024. Le ministère de la Transition écologique avait indiqué en juillet que la Ville rose ne dépassait plus régulièrement le seuil règlementaire de dioxyde d'azote (40 µg / m3) et basculait "en zone de vigilance", à l’image Grenoble et Reims.
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Cette caractérisation lui permet de "décider de suspendre les prochaines étapes de son calendrier de restrictions". La mesure devra néanmoins être réexaminée si de nouveaux dépassements de seuil sont constatés sur trois années minimum, pendant une période de cinq ans.
Une qualité de l’air saine à Toulouse ?
Le non-dépassement du seuil ne signifie pas pour autant que l'air est sain : Toulouse, comme presque toutes les agglomérations françaises, dépasse encore largement les valeurs recommandées par l'OMS, de 10 µg de NO2/m3.
"Vous faites le choix d'abandonner les populations les plus exposées" à la pollution de l'air, a déclaré lors des débats Thomas Karmann, conseiller métropolitain écologiste, tandis que Caroline Honvault, du groupe d'opposition Alternative pour une Métropole Citoyenne, dénonçait une "politique de l'autruche".
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Les véhicules plus polluants, les Crit'Air 4, 5 et hors catégorie, restent interdits d'accès à la ZFE, même s'ils peuvent disposer d'un pass dérogatoire de 52 jours par an.
Des mesures "d’acceptabilité" sociales attendues cet automne
Le débat sur la mise en place des ZFE est devenu explosif début 2023, sur fond de crise du pouvoir d'achat car les véhicules moins polluants, hybrides ou électriques, sont plus chers à l'acquisition.
Le RN comme LR ont proposé de supprimer les zones, tandis que les Insoumis ont demandé un moratoire. Le ministère de la Transition écologique a promis de présenter à l'automne des mesures d'"acceptabilité" sociale pour la mise en place des ZFE. Il doit s'inspirer d'un rapport de l'association France Urbaine - dont le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, est le premier vice-président - qui propose notamment de doubler les aides de l'État pour l'achat de véhicules moins polluants. (Avec AFP)
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