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Bornes de recharge : l'Afor favorable aux ajustements des aides

Publié le 14 novembre 2022

Par Gredy Raffin
4 min de lecture
Le 1er janvier 2023, les aides à l'installation de bornes de recharge en copropriété et en entreprise vont connaître quelques modifications. Une étape que l'association française des opérateurs de recharge (Afor) accueille sans crainte.
Les copropriétés pourront toujours profiter des aides à l'installation de bornes de recharge du programme Advenir en 2023.

Plus de rationalisation. L'Association française des opérateurs de recharge (Afor) appelle à un meilleur arbitrage des aides apportées aux projets de déploiement de bornes de recharge pour véhicules électriques. Une requête motivée par la volonté d'encourager une couverture géographique optimale du territoire.

 

"Le programme Advenir fonctionne avec une enveloppe globale qui est destinée à aidée plusieurs types de projets. Nous observons que certains d'entre eux ont explosé en nombre de dossiers déposés et cela pourrait pénaliser d'autres destinataires des aides", a expliqué au Journal de L'Automobile, Jérôme Princet, le président de l'Afor, par ailleurs administrateur à l'Avere et directeur général de la société Bornes Solutions.

 

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Selon lui, il faudrait peut-être privilégier les projets de création de station, plutôt que l'ajout de bornes sur un emplacement déjà opérationnel. Une manière d'encourager la multiplication des offres de solutions de charge pour les voitures électriques. Aussi, Jérôme Princet milite pour davantage de corrélation entre les primes et les usages. "Nous savons que les bornes en copropriété sont plus utilisées la nuit, donc au moment où l'énergie est plus disponible. Soutenir ce déploiement, c'est donner un moyen de soulager le réseau", estime-t-il.

 

Avec un cumul de 1,206 million de places équipées, les opérateurs de recharge membres de l'association avancent couvrir 17,5 % des capacités de stationnement en copropriété en France. L'élan de croissance n'étant pas près de ralentir selon les acteurs du secteur. D'autant que, contrairement à certaines rumeurs, les aides vont se poursuivre au-delà du 1er janvier 2023. Les particuliers pourront toujours percevoir jusqu'à 960 euros et un crédit de 300 euros pour l'installation d'une borne.

 

Des aides moins déterminantes

 

Cependant, il est acté que des changements de politique de soutien interviendront à la nouvelle année. Pour mieux comprendre, il faut tout d'abord savoir que le programme Advenir regroupe deux types d'aides, celles pour les bornes et celles pour les infrastructures. Dans chacun de ces volets, l'administration a décidé d'ajuster la réglementation.

 

Prenons d'abord les bornes. Si rien ne change pour les copropriétés, il n'en est pas de même dans le tertiaire. Le chèque de 600 euros accordé aux entreprises se dotant de bornes à usage privé (flotte interne, véhicules de salariés…) disparaîtra le 1er janvier 2023. "Le gouvernement juge à raison que les sociétés ont pris le pli et qu'elles ont désormais perçu l'intérêt économique de basculer dans l'électromobilité. Les 600 euros ne sont plus déterminants dans leur process de validation", rapporte Patrick Kic, président de Waat, opérateur français en expansion.

 

A l'inverse, les entreprises du tertiaire qui rendent leurs bornes accessibles au grand public (supermarché, concessionnaires automobiles…) pourront toujours percevoir des sommes dépassant parfois les 2 000 euros pour aménager des espaces de recharge de voitures électriques.

 

Nouveau cahier des charges

 

Venons-en aux infrastructures. Le montant ne varie pas. Il est toujours calculé selon une méthode bien précise : une subvention forfaitaire de 8 000 euros pour les parkings allant jusqu'à 100 places à laquelle s'ajoutent 75 euros par places supplémentaires. La somme totale versée par Advenir ne pouvant dépasser 50 % du montant total des travaux.

 

En revanche, le cahier des charges devient plus exigeant. A compter du 1er janvier 2023, pour prétendre aux aides gouvernementales, le propriétaire de l'aire de stationnement devra s'assurer que l'infrastructure électrique est calibrée non plus pour alimenter 20 % mais 30 % des places existantes.

 

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De nouvelles dispositions qui ne suscitent aucune gêne stratégique pour les entreprises du secteur. Les modifications mineures au sein du programme Advenir étant monnaie courante. "Au contraire, cela nous conforte dans l'idée d'accélérer la manœuvre, commente Patrick Kic. Nous proposons aux sociétés de valider les projets avant l'échéance".

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