Bruno Le Maire : "Pas de plan de relance de la demande avant septembre 2020"
Auditionné par la commission des affaires économiques de l'Assemblée nationale, ce mercredi 29 avril 2020, Bruno Le Maire, ministre de l'Economie, a promis un plan de relance de la demande pour au moins trois secteurs industriels : le tourisme, l'aéronautique et l'automobile.
"Après le temps du soutien à l'activité et de la reprise du travail, viendra le celui de la relance économique. Mais ce moment impose que nous prenions un peu de temps. Dans une période de crise, il est bon de se poser, de réfléchir et de tracer des orientations politiques sur les modalités de cette relance. Ce sera également l'occasion de repenser le modèle économique français", a indiqué le ministre de l'Economie.
20 milliards d'euros thésaurisés en mars 2020
Pour autant, ce dernier a annoncé qu'aucune proposition ne serait annoncée avant la rentrée de septembre, même si les réflexions seront entamées dès maintenant.
" Je ne vois pas de raison d’opposer ce soutien de la demande avec celui de l’investissement. Les deux sont complémentaires mais avec des calendriers différents qui nous permettront d’être efficaces. Les Français ont beaucoup épargné pendant cette période de confinement. En mars 2019, des dépôts de 6 milliards d’euros ont été enregistrés alors qu'en mars 2020, ce sont 20 milliards d’euros, soit trois fois plus, qui ont été comptabilisés. Ce risque de thésaurisation n’est pas bon pour l’économie française et cette épargne doit aller vers nos PME et toutes nos entreprises", a précisé le ministre de l'Economie.
Aucune piste n'a été dévoilée sur les orientations que pourrait prendre le plan de relance de l'automobile mais une précision a cependant été apportée puisque le gouvernement souhaite faire de la France la première économie décarbonée.
Un plan harmonieux au niveau européen
La relocalisation de la chaîne de production fera également partie des grandes orientations du plan de relance citant ainsi en exemple la production de batteries pour l'automobile. "Cette relocalisation ne pourra se faire sans des choix courageux et en étant compétitif et attractif d’un point de vue fiscal. Si nous rapatrions la fabrication de batterie en France ou en Allemagne, c’est parce que nous avons des productions de véhicules électriques sur nos territoire", a-t-il précisé.
Plus généralement, Bruno Le Maire a insisté sur le besoin d'un plan de relance européen : "rien ne serait pire que d'avoir la France qui prend certaines dispositions pour son plan de relance et l'Allemagne qui ne prendrait pas des dispositions similaires. Il faut que la relance soit, elle aussi, massive et que notamment l'Union européenne réponde présente et vienne soutenir les plans de relance nationaux".
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